Les Girondins de Bordeaux rétrogradés en National 2 par la DNCG fédérale
Le club sextuple champion de France, 12e de la saison écoulée en Ligue 2, avait déjà été rétrogradé en National (3ᵉ div.) en raison de ses difficultés financières par la DNCG de la Ligue de football professionnel (LFP) le 9 juillet.
Il avait renoncé à faire appel après l'échec de son rachat par un groupe américain, puis à son statut professionnel, pour alléger sa masse salariale avec le départ de ses joueurs sous contrat et la dissolution de son réputé centre de formation.
Il espérait toutefois pouvoir repartir en National, après la décision mardi du tribunal de commerce, notamment destinée à "permettre une saison en N1 amateur" du club, selon le délibéré prononcé à l'audience.
La DNCG fédérale a néanmoins appliqué les règlements. Celui de la LFP prévoit ainsi qu'un club en redressement judiciaire soit "rétrogradé dans la division immédiatement inférieure à celle pour laquelle il aurait été sportivement qualifié la saison suivante".
"Si les Girondins acceptent cette décision, elle n'aura pas besoin d'être entérinée par le comité exécutif de la FFF", a-t-on précisé à la Fédération.
Ils peuvent néanmoins encore faire appel auprès de la DNCG amateure, au risque de s'exposer à une sanction plus lourde, voire solliciter en dernier recours une conciliation devant le Comité olympique national et sportif français (CNOSF).
Mais les délais sont courts avant la reprise du championnat de National 2 le 16 août.
Contacté par l'AFP, le club racheté en 2021 par Gerard Lopez n'a pas répondu dans l'immédiat.
En gelant les dettes, le temps de parvenir à un plan de continuation de l'activité, le redressement judiciaire a évité pour l'heure la liquidation judiciaire des Girondins, qui avaient déjà subi ce triste sort en 1991.
L'avocat du club, Me Laurent Cotret, a évoqué mardi un "plan social et différentes mesures" dans le cadre du plan de redressement que la direction va présenter pour "payer le passif et assurer la pérennité de l'entreprise", à qui il manquait 42 millions d'euros pour repartir en L2.
"Les emplois seront massivement ou totalement supprimés", redoute le CSE, qui représente les salariés du club (90 administratifs en plus des joueurs sous contrat).