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Crucifié aux tirs au but, Lille quitte la Ligue Europa Conférence avec beaucoup de regrets

Sébastien Gente
Quel dommage pour le LOSC.
Quel dommage pour le LOSC.AFP
À trois minutes près, Lille aurait pu valider sa qualification dans le temps règlementaire, mais c'est finalement le bien connu Dibu Martinez qui a réglé la question aux tirs au but, laissant le LOSC en rade et avec un sacré goût amer dans la bouche.

Le grand soir pour Lille. Après avoir sauvé les meubles la semaine dernière en Angleterre, les Nordistes accueillaient Aston Villa avec un seul but de déficit. Une mission abordable sur le papier, mais les Anglais demeuraient les grands favoris de cette double confrontation, restant sur une victoire éclatante à Arsenal en Premier League. 

Ce qui n'a pas effrayé les Dogues, désireux de s'installer dans la moitié de terrain adverse d'entrée de jeu pour ravir un public venu en nombre. La pression est mise et le fameux Emiliano Martinez doit s'imposer sur un corner vicieux (9e), avant d'être heureux de voir un extérieur de Jonathan David frôler son montant. Cette période de domination méritait d'être récompensée, et ce sera le cas au quart d'heure de jeu quand Yusuf Yazici reprend parfaitement la galette de Gabriel Gudmundsson, et trouve la mire pour enflammer Pierre-Mauroy. 

Le retard est fait, et le match connait alors un premier temps faible. Lille rallume rapidement le courant, cette fois sur phase arrêtée, et Martinez se sacrifie pour stopper la tête de Benjamin André (25e). Aston Villa est dans le dur et perd de plus Nicolo Zaniolo sur blessure. Le LOSC continue de pousser pour faire le break, mais sans succès.

Les Villans semblent alors attendre la mi-temps pour chercher des solutions aux vestiaires, ne prenant aucun risque dans le jeu et subissant la pression lilloise. Pour preuve, le jaune infligé à Martinez qui jouait la montre (!) alors que son équipe était menée au score. Le match se tend alors, avec tournée générale de cartons jaunes, pour les joueurs comme pour les entraîneurs, mais à la pause, les deux équipes sont à égalité sur l'ensemble des deux matchs, et l'on espère une deuxième période de haut niveau. 

Moins de 30 secondes après le retour des vestiaires, Hakon Arnar Haraldsson manque de prouver cet état de fait d'une frappe juste à côté. La domination lilloise se poursuit, mais elle devient quelque peu stérile, les deux équipes cherchant alors un second souffle. Le LOSC perd de l'efficacité, notamment sur coup de pied arrêté, alors que dans le jeu courant, les Dogues gardent la maîtrise du ballon. 

Mais il faudra un corner pour voir enfin Lille arriver à ses fins. Auteur d'un grand match, Benjamin André coupe parfaitement au premier poteau le coup de pied de coin de Haraldsson, et avec de la réussite, trompe Martinez (67e). Voilà les Dogues provisoirement qualifiés, et face à un éternel dilemme : continuer d'attaquer quitte à se découvrir, ou reculer au risque de subir ? 

Option 2. Le LOSC voit Aston Villa monter en température, mais semble guetter l'ouverture pour plier définitivement le match. Néanmoins, il faut l'avouer, la formation anglaise est décevante, et ne se montre pas réellement dangereuse, sauf sur une frappe lointaine de Matty Cash, sur laquelle Lucas Chevalier se détend bien, comme sur le corner qui suit (82e). Mais le Polonais finit par trouver l'ouverture à 3 minutes du terme, après une sortie ratée du portier local qui se gêne avec son défenseur, envoyant une praline au fond des filets pour arracher la prolongation. Malgré une dernière tête de Diakité, ce sera effectivement le cas (3-3, score cumulé). 

Dur pour le LOSC, qui a dominé, qui pensait tenir la qualification, mais qui doit repartir au combat. Aston Villa semble reprendre la main, gagnant la bataille du milieu et se créant des demi-occasions. Jusqu'à la 99e, quand Lucas Chevalier se rattrape en sortant une double parade monstrueuse devant Leon Bailey puis Douglas Luiz. Lille va répliquer après la "pause" sur une frappe trop croisée de Tiago Santos, ou sur une praline d'Angel Gomes, mais malgré de réelles vélléités de jeu de la part des deux équipes et une dernière grosse parade de Chevalier, direction les tirs au but. 

Ce n'est pas une loterie, c'est une opportunité réelle de qualification. L'occasion pour Dibu Martinez de se rappeler au bon souvenir du public français en détournant le premier tir de Bentaleb. Chambreur, l'Argentin pousse le public à bout, use de la patience de l'arbitre, et prend un jaune. Pourtant, il n'est pas expulsé, les séances de tirs au but étant considérées "hors match". On pense que cela est décisif, mais Lucas Chevalier parvient à ses fins en sortant le tir de Bailey, quatrième tireur. 

La tension est à son comble, mais après la réussite de Douglas Luiz, c'est Benjamin André qui rate le sien et précipite les siens dans la défaite. Le LOSC s'impose 2-1 mais s'incline 4 T.A.B à 3. Une élimination cruelle pour une équipe qui a eu le match en mains, mais qui va quitter la Ligue Europa Conférence en ayant un maximum de regrets dans sa besace. Le tout à cause de Dibu. 

Héros malheureux, Benjamin André a sorti un grand match.
Héros malheureux, Benjamin André a sorti un grand match.AFP / StatsPerform
France gouvernement

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