Robert Sanchez peut-il devenir le nouveau numéro un de Chelsea ?
Pochettino avait identifié le poste de gardien de but comme un secteur à renforcer après son arrivée cet été, notamment après la vente d'Edouard Mendy à Al-Ahli (Arabie saoudite) et le prêt de l'Américain Gabriel Slonina à KAS Eupen (Belgique).
Cependant, Chelsea hésitait à consacrer une part importante de son budget à l'achat d'un nouveau gardien, car le renforcement des secteurs tels que le milieu de terrain et l'attaque était considéré comme une priorité plus urgente. Sanchez était considéré comme une option viable et plus abordable.
Ce transfert constituera un nouveau départ pour Sanchez, qui a perdu sa place la saison dernière au profit de Jason Steele.
Beaucoup prédisent qu'il pourrait rapidement déloger Kepa Arrizabalaga pour devenir le nouveau numéro 1 du club, surtout si l'on tient compte de l'inconstance de son rival.
Maurizio Sarri, Frank Lampard et Thomas Tuchel ont tous mis Kepa sur la touche à un moment ou à un autre, et l'Espagnol n'a repris vie que sous Graham Potter, qui l'a réintégré dans le onze de départ la saison dernière.
Cependant, peu de gens le considèrent comme une option à long terme pour les Blues, et c'est pourquoi beaucoup s'attendent à ce que Sanchez lui succède. Les deux gardiens se connaissent bien puisqu'ils se sont entraînés ensemble au niveau international avec l'Espagne.
Avec un total de 30 buts encaissés, Sanchez en a concédé 15 de moins toutes compétitions confondues la saison dernière, contre 45 pour Kepa, ce qui laisse penser qu'il peut rapidement remplacer son compatriote. Toutefois, si l'on regarde de plus près les chiffres, on constate que la forme des deux gardiens est différente.
Kepa a joué 3789 minutes tcc, tandis que Sanchez n'en a joué que 2480. Au cours de cette période, Kepa a accumulé une espérance de buts contre (xGA) de 54,19, selon Wyscout.
Rappelons que le xG est une mesure qui détermine la qualité d'une opportunité de tir. Il prend en compte un certain nombre de facteurs, notamment la distance par rapport au but, l'angle du tir, le rythme de l'effort, la façon dont il a été assisté et la partie du corps utilisée pour frapper le ballon. Pour ce faire, il utilise les données historiques des tirs.
L'avantage est que nous pouvons mieux analyser si un gardien aurait dû encaisser plus ou moins de buts sur la base des tirs qu'il a effectués. Dans le cas de Kepa, le modèle considère qu'il aurait dû encaisser entre 54 et 55 buts.
Son record de 45 buts encaissés est donc assez impressionnant. En revanche, Sanchez a obtenu un xGA de 25,32 la saison dernière, mais a encaissé 30 buts, ce qui signifie qu'il a sous-performé de près de cinq buts.
Exclusivement en Premier League, il est intéressant de noter que sur les 28 gardiens qui ont débuté cinq matches ou plus la saison dernière, seuls six ont fait moins bien que leur xGA. Les performances de Sanchez en matière de tirs peuvent expliquer en partie pourquoi De Zerbi a choisi de passer à Steele en milieu de saison.
Nous pouvons faire une comparaison plus large entre les deux en ouvrant l'échantillon à toutes les minutes de Premier League pour les deux joueurs depuis le début de leur carrière. Là encore, Kepa a joué plus de minutes, avec 10 528, tandis que Sanchez en a accumulé 8 461.
Ce dernier a encaissé 99 buts avec une moyenne générale de 101,2, tandis que Kepa a encaissé 129 buts avec une moyenne générale de 128,94.
Ces chiffres montrent que les deux joueurs ont réalisé des performances assez similaires sur la même période, ce qui signifie qu'il n'y a pas de différence entre eux. Ils présentent également des similitudes sur d'autres aspects cruciaux, comme leur distribution, qui sera la clé de leur réussite sous Pochettino.
Au cours de cette période, Kepa a réussi 98,1 % de ses passes courtes, contre 97,2 % pour Sanchez. Il est intéressant de noter que Kepa a obtenu un meilleur taux de réussite sur les passes longues (68,4 %) que Sanchez (53,8 %). Toutefois, il est peu probable que cela influence de manière significative les réflexions de Pochettino.
Dans l'ensemble, les données suggèrent que la différence de qualité entre les deux joueurs est très faible. C'est un avantage en cas de blessures ou lorsqu'il est nécessaire de faire tourner l'effectif.