Tottenham, d'étoile filante à météorite en approche de la dure réalité
Ils étaient au sommet. Ils ont dégringolé. Les Spurs ont impressionné dès le mois d'août. Remaniés avec à leur tête Ange Postecoglou, l'avenir semblait radieux. Avec un football toujours plus offensif, et malgré l'absence d'Harry Kane, Tottenham a su débuter avec une trajectoire ascendante, avant d'être déchu de son perchoir et relégué à la 5e place - habituelle, du tableau de la Premier League.
Des débuts en fanfare
Les premiers mois de Championnat de Tottenham ont été spectaculaires. Enchaînant victoire sur victoire et ceux dès le début de saison, tout était prometteur. L'adaptation des joueurs au système et à la philosophie de Postecoglou semblait déjà rodée et tout devait se passer pour le mieux. Grâce à l'implication des nouvelles recrues, et celle des cadres, l'équilibre était tout trouvé, contrairement parfois, à ses adversaires.
Le club du nord de Londres a d'ailleurs prouvé plus d'une fois qu'il était largement plus en phase que ses concurrents. Par exemple, lors du derby face à Arsenal (2-2), la surprise a été générale. Mais, les traces que ce nul a laissé n'ont fait qu'agrémenter les compliments à l'égard des Spurs. Vainqueur de son match contre Liverpool également (2-1) , le club a prouvé qu'il était capable de battre de grands noms tout en restant au sommet du Championnat.
Il a aussi fait preuve d'une belle résilience devant de plus petites équipes. Son match contre Luton (1-0) a d'ailleurs prouvé que malgré une adversité aussi imposante que le bloc défensif adverse, et un carton rouge reçu à la mi-temps, la victoire était toujours à portée de main.
Selon Opta, le début de saison de Tottenham a été si "facile" qu'il a été le meilleur de leur histoire. Et ce n'est pas l'entraîneur australien qui dirait le contraire. Interrogé après la victoire 2-0 sur Fulham à la fin du mois d'octobre, il avait répondu : "Nous avons travaillé dur. Je pense que notre travail sans le ballon a été remarquable, comme il l'a été toute l'année, et je pense que c'est ce qui nous a permis de gagner le match". Sauf que le succès ne pouvait pas tenir aussi longtemps et le retour de bâton fait mal.
Des difficultés dévoilées
C'est simple. Les trois derniers matchs disputés par les Londoniens se sont soldés par des échecs. Le premier est survenu face à Chelsea, début novembre. Cela a constitué un électrochoc, puisqu'il a s'agit d'une véritable défaite (4-1) et le premier coup porté à l'édifice bâti par Postecoglou.
Loin de se formaliser d'une défaite, Tottenham a tenté de se remettre en selle avant de basculer à nouveau et cette fois-ci, face à Wolverhampton (2-1). Une claque de plus quand on sait que les Wolves sont actuellement 12e de Premier League.
Continuant sur cette pente, le club a encaissé une nouvelle défaite le week-end dernier contre Aston Villa (2-1). Écopant d'une hécatombe depuis quelques semaines, l'équipe est loin d'être à son meilleur, malgré de bons mouvements démontrés lors de ces trois derniers matchs.
Contre Manchester City, ce dimanche, cela leur sera utile, mais les mêmes problèmes subsisteront. Il sera difficile de rebondir et de remonter le classement. Mais, il reste encore une vingtaine de rencontres à disputer et rien n'est joué. Et comme l'a annoncé Postecoglou après la 3e défaite d'affilée : "Cela peut prendre un peu de temps, mais nous allons nous en sortir et tant que nous ferons preuve de la même volonté et que nous jouerons le football que nous avons pratiqué, je ne doute pas que nous serions une très bonne équipe de football lorsque nous y parviendrons".