Les adieux de Vialli et la descente aux enfers : saison cauchemardesque de la Sampdoria
C'est un bruit sourd mais tonitruant que celui de la Sampdoria qui s'enfonce dans la Serie B après un triste et très mauvais championnat. Car lorsqu'un géant tombe, le vacarme crée une pollution sonore assourdissante. Celle que l'on n'oublie jamais.
La saison des Blucerchiati, qui s'est achevée hier soir avec l'annonce officielle de la relégation en Serie B suite à la défaite 2-0 à domicile contre l'Udinese, raconte une réalité morose et grise, à l'image de ces jours mornes qui caractérisent l'arrière-plan de la célèbre lanterne. Une journée morose, voire orageuse, uniquement dans la moitié sampdorienne d'une ville dont l'autre camp a fêté la promotion du Genoa en Serie A, confirmant la pire situation possible pour les fans des Blucerchiati.
Des adieux atroces
Déjà en mauvaise posture en championnat dès les premières journées, avec seulement trois points marqués lors des 10 premières sorties, la Samp a ensuite été assomée par la mort de Gianluca Vialli, l'un des protagonistes de la victoire historique du Scudetto lors de la saison 1990-1991, décédé des suites d'une longue maladie le 6 janvier dernier.
Le début le plus désastreux possible pour un club déjà en grande difficulté interne en raison des nombreuses dettes accumulées et pour un jeu qui ne pouvait pas décoller, malgré la victoire à domicile contre Sassuolo deux jours avant les adieux de l'ancien attaquant.
C'est un tremblement de terre dévastateur que la mort de Vialli, un joueur qui a symbolisé une épopée qui restera inégalée dans le Genoa de la foi Blucerchiata, dont le départ a ouvert une blessure trop grande dans le cœur d'une institution et d'un environnement déjà enfoncés trop profondément dans le malaise et la dépression.
Après cette défaite, en effet, les hommes entraînés par Dejan Stankovic ne se sont jamais remis, perdant quatre matchs de suite et donnant l'impression d'être la seule équipe sans véritable espoir dans un championnat où même Vérone et Cremonese, en grande difficulté à l'époque, ont montré des signes de reprise et se battent encore pour rester en Serie A.
Le cauchemar de la faillite
Mais si la descente en Serie B est une mauvaise nouvelle en soi, celle d'une possible faillite ouvre la porte à une tragédie à tous points de vue.
La gestion de Massimo Ferrero, qui dans les premières années a compensé le manque de planification efficace par ses attitudes d'animateur, a été délétère et a conduit au scénario actuel. Un scénario de menaces de mort de la part des supporters, lassés de voir leur équipe sombrer dans la tristesse et la médiocrité sportive. Un scénario de Serie B, voire de faillite.
À cet égard, les propos du vice-président Antonio Romei sont importants :
"La Sampdoria est un patrimoine fondamental du football italien, avec ses merveilleux supporters, son histoire, sa marque et ses couleurs, et elle doit absolument continuer. La Serie B doit être un point de départ, cette histoire ne peut pas se terminer sans repartir vers de nouveaux objectifs et de nouveaux buts. C'est fondamental."
Mais le problème de fond, ce sont les 40 millions nécessaires pour sauver le club, qui a par ailleurs accumulé pas moins de 200 millions de dettes. Le scénario est donc apocalyptique, car aujourd'hui, n'importe quel entrepreneur serait intéressé par l'achat d'un Samp en faillite d'un point de vue économique.
En revanche, sur le plan sportif, un tel club historique dans le gouffre serait une énième démonstration que les choses faites à la légère, pour ne pas dire à l'italienne, ont souvent des conséquences dévastatrices.