Vu d'Italie : Kvaratskhelia, de MVP à fantôme dans un Napoli de plus en plus en crise
Pour Khvicha Kvaratskhelia, le mois de février 2023 a probablement été le plus déterminant de sa carrière. Il y a tout juste un an, il avait marqué trois buts en trois matches. Le tout avec une finition imparable.
Désillusions
Aujourd'hui, pourtant, on a l'impression que cela fait dix ans. Parce que le Géorgien traverse une passe incompréhensible. Il ne parvient plus à provoquer, et s'est même agacé d'être rétrogradé sur le banc. Pour certains, c'est sans doute la faute des entraîneurs. Pour d'autres, c'est l'absence de réguliarité en permanence qui sont en cause. D'autres encore soulignent que "Kvara" a souffert du niveau de Zielinski, son meilleur partenaire de dribble la saison dernière.
Des théories sans doute valables, mais qui ne résoluent pas l'énigme qu'est l'attaquant. Il est évident que le niveau du Géorgien, élu meilleur joueur l'année dernière, est le résultat du déclassement technique de toute l'équipe de Naples, mais aussi de la meilleure connaissance que les autres ont de son jeu.
En effet, cette année, c'est lorsqu'il s'est déplacé dans l'axe ou à droite qu'il a le plus réussi à avoir un impact. En revanche, devant le but il a fait preuve d'un manque considérable de coordination et de sang-froid.
Un prodige d'une saison ?
Auteur d'un seul but en neuf rencontres en 2024 toutes compétitions confondues, le numéro 77 des Azzurri n'a donné que de brefs aperçus de son immense qualité, un don qui ne fait que sommeiller en lui. A tel point que beaucoup se demandent si Kvaratskhelia n'est pas un "one season wonder" comme tant d'autres qui sont passés par les terrains de football.
Un doute légitime qui s'est installé dans le cœur de tous, même de ceux qui l'ont jusqu'à présent défendu bec et ongles. Souvent limité dans son positionnement dos au but, le Géorgien finit souvent par se faire piéger par les défenseurs, qui ont appris à le connaître et qui parviennent à le limiter.
Tombé en disgrâce, "Kvara" apparaît désormais également très nerveux, comme en témoignent les six cartons jaunes qu'il a reçus cette année en championnat, alors qu'il n'avait reçu qu'un seul avertissement la saison dernière. Un autre élément qui dénote son manque de confiance et de sérénité.
Un an après le slalom qui avait laissé tout le monde pantois au Mapei, il revient sur les lieux avec un statut totalement différent.