Dominatrices contre les Allemandes, les Bleues ont mérité leur finale de Ligue des Nations
Un trophée majeur, l'équipe de France féminine de football ne demande que ça. Qualifiées pour le dernier carré de la Ligue des Nations, les Bleues avaient de surcroit l'avantage d'accueillir leur demi-finale. Au programme, l'Allemagne, un adversaire redoutable, qui ne leur était historiquement pas favorable, mais les Françaises avaient tout de même leur chance.
Malgré le froid qui régnait au Groupama Stadium, les Bleues tentent d'enflammer le début de partie en harcelant leurs rivales sur les ailes. Des centres tendus, des velléités offensives, mais rien de concret. Un déboulé de Sakina Karchaoui vient cependant semer la panique sur l'aile gauche, et aboutit à la première situation chaude devant le but de Merle Frohms (12e).
Mais pour marquer, il faut des occasions, et sur leur première, les Allemandes manquent de trouver le cadre, la tête d'Alexandra Popp sur corner frolant le poteau (16e). Ce n'est toutefois qu'une goutte d'eau, la domination française étant indiscutable, notamment parce que Eugénie Le Sommer exploite la fragilité allemande à gauche.
Mais ce n'est pas assez, et les visiteuses sentent bien qu'il y a un coup à jouer, une frappe de Klara Bühl faisant passer un nouveau frisson (30e). Puis c'est Kadidiatou Diani qui vient éteindre l'incendie alors que Linder allait se présenter face au but. C'est finalement l'attaquante lyonnaise qui va débloquer la situation sur un coup franc repoussé mollement par la défense, d'une reprise de volée qui fait chavirer le stade (41e).
Euphoriques, les Bleues poussent et après une reprise de Sakina Karchaoui enlevée au dernier moment par la défense, Le Sommer gratte un ballon et lance Grâce Geyoro, qui est découpée par Oberdorf dans la surface. Karchaoui ne se fait pas prier pour transformer le pénalty, doubler la mise et enfoncer la tête des Allemandes dans le sable à la pause (2-0).
Que pouvait-il alors arriver aux Bleues ? Histoire d'éviter la déconcentration, elles remettent la pression via trois corners d'affilée. Mais une hésitation coupable de Pauline Peyraud-Magnin sur une sortie manque de relancer le match (54e). Malgré tout, les Allemandes ne sont pas dans une grand soir, et il n'y a que sur phases arrêtées qu'elles se montrent dangereuses, même si elles monopolisent le ballon.
Les Bleues font le nécessaire pour faire retomber le rythme, et rééquilibrent les débats au mmilieu de terrain. Selma Bacha en profite pour tenter sa chance, sans succès, mais c'est le signe que les Françaises ont repris le contrôle du match. C'est à ce moment là qu'elles ont un oubli défensif, qui manque de relancer le match, mais la frappe lourde d'Alexandra Popp fracasse la barre (72e).
Les Allemandes lancent alors toutes leurs forces dans la bataille, et finissent par obtenir un pénalty sur une main malencontreuse dans la surface d'Amandine Henry après consultation interminable de la VAR, que Giulia Gwinn tranforme en force (82e). La fin de match s'annonce intense, un coup-franc de Popp fait encore trembler le Groupama Stadium, qui finit par exploser pour de bon au terme d'interminables arrêts de jeu, après une dernière frappe allemande au-dessus.
La France s'impose 2-1 et se qualifie en finale. Mercredi, sur le terrain des championnes du monde espagnoles, les Bleues seront outsiders, mais elles n'auront rien à perdre pour aller chercher le premier titre du football féminin français. Elles ont été à la hauteur de l'évènement devant plus de 30.000 spectateurs (30.267, nouveau record d’affluence pour les Bleues hors grande compétition) et ont confirmé leur statut de nation majeure européenne. Une belle soirée.