France - Norvège : les Bleues en quête d'un succès pour effacer les doutes
La période post-Euro n'est pas celle escomptée. Après avoir terminé dans le dernier carré de la compétition continentale, l'Equipe de France féminine a subi un violent contre-coup lors de la précédente fenêtre internationale. Une nouvelle fois, les Bleues sont tombées contre l'Allemagne et ont subi une lourde défaite contre la Suède. De quoi dérouter alors que la Coupe du Monde se profile déjà. Pour achever l'année de manière satisfaisante, une victoire contre la Norvège en Espagne serait une bonne chose pour avancer sereinement.
Gagner ou de pas perdre ?
La Norvège sort d'un Euro complètement manqué avec une élimination dès le premier tour, devancée par l'Angleterre et l'Autriche. Pour ce dernier rendez-vous de l'année, les Sauterelles devront faire sans deux joueuses majeures : Ada Hegerberg et Caroline Graham Hansen. Offensivement, elles seront donc amputées de créatrices de très haut niveau.
Mais plutôt que se préoccuper de l'adversaire qui a pris ses quartiers dans la province d'Alicante pendant la période hivernale, les Bleues pensent avant tout à elles. "L'objectif, c'est gagner" a martelé Wendie Renard en conférence de presse d'avant-match. Corinne Diacre a tenu le même discours, à une différence sémantique près qui est d'importance : "Le mot d'ordre, c'est de ne pas perdre".
Les retours de Sandie Toletti, Clara Matéo et Sakina Karchaoui compensent-ils, au moins en partie, le absences de Marie-Antoinette Katoto, Selma Bacha, Charlotte Bilbault et Griedge Mbock (blessées) et Aïssatou Tounkara (suspendue) ? Cette différence de discours entre la capitaine et la sélectionneuse interroge.
Se rassurer dans la sérénité
Les Bleues ont l'opportunité de tout remettre à plat, notamment derrière. Avec 5 buts encaissés en seulement deux matches, il est important de resserrer les boulons, même sans Mbock ni Tounkara. "On a mis l'accent sur l'aspect défensif, on veut retrouver des choses simples", a expliqué Renard.
Mais la déception née lors du dernier rassemblement a entraîné une remise en question qui ne se résoudra pas entièrement lors de ce match contre la Norvège. "On ne réglera pas tout sur ce stage en trois séances, et en même temps, tout n'est pas à mettre à la poubelle, a estimé Diacre. On veut faire mieux, déjà d'un point de vue jeu. Je ne vais pas dire que je me fous du résultat, car je ne m'en fous jamais, mais déjà la prestation de l'équipe sera importante". L'implication collective sera cruciale car il a manqué de l'engagement contre l'Allemagne puis la Suède : "On veut voir un autre visage de l'équipe de France, avoir une équipe qui se bat", a poursuivi la sélectionneuse.
Les Bleues devront aussi se rassurer dans la conversion de leurs opportunités, même si l'absence de Katoto est évidemment fort préjudiciable : "On a les situations, mais on n'est pas assez tueuses, a déploré la capitaine. Quand on joue des grandes nations, elles ne font pas de cadeaux. Il faudra arriver à ne pas en faire face aux Norvégiennes (...) Contre elles, ça a toujours été des matches très athlétiques".
Avec de nouvelles têtes (Maëlle Garbino, Mathilde Bourdieu sont appelées pour la 1re fois, Lindsey Thomas est convoquée pour la 2e fois), l'Equipe de France a peu de temps pour se mettre en ordre de bataille. Achever l'année avec des certitudes est un luxe qu'il ne faut pas renâcler.