Gare à la crise d'orgueil à Old Trafford pour Manchester United contre un Betis résistant
"En tant que Manchester United, on a des standards à respecter", a exigé Erik ten Hag, ce dimanche, en conférence de presse après la raclée encaissée par ses hommes face à Liverpool (7-0). Très mécontent de ses joueurs, le Néerlandais a fait trembler les vestiaires d'Anfield et n'a pas décoléré, le lendemain, au centre d'entraînement.
Les Red Devils ont une chance de se rattraper ce jeudi à domicile contre le Betis. Se remettre en route est même impératif pour éviter la crise d'égo par la suite. Mais la tâche sera loin d'être aisée pour les Mancuniens.
Une nouvelle étape dans la course à l'Europe
Jusqu'à dimanche, tout allait pour le mieux à Manchester United. Une League Cup en poche, une belle phase de qualifications en barrages glanée contre le FC Barcelone, et une 3e place bien rodée en Premier League. Rien ne présageait le coup de tonnerre qu'a été l'humiliation subie à Anfield.
Désorientés, hagards, incapables de se relever après avoir encaissé deux buts en trois minutes (début de la 2nde période), les Mancuniens n'ont été que l'ombre d'eux-mêmes. Pas de ligne défensive ordonnée, ni de réflexion commune pour évoluer en contre-attaque. Le néant complet, laissant à l'adversaire le loisir de prendre le dessus.
La correction devra donc se faire ce jeudi, en Ligue Europa. Pour cela, les joueurs mettront leur égo de côté et tenteront de rectifier le tir dans cette nouvelle étape européenne. Affronter un nouveau club espagnol ne promet rien de facile, mais l'avantage que United aura, sera de n'absolument pas reproduire les mêmes erreurs que ce week-end.
Concentration et efficacité seront les thèmes principaux qui régiront. Bruno Fernandes, auteur d'une piètre performance, tentera d'élever son niveau de jeu et de mieux animer le milieu de terrain en perdition. Marcus Rashford, quant à lui, répondra normalement présent aussi, dans l'animation offensive de l'équipe, s'il est trouvé par ses coéquipiers - ce qui n'était pas une évidence dimanche.
Toute la défense mancunienne, aussi, est appelée à se corriger. Les marquages de Luke Shaw, de Diogo Dalot, ou encore de Raphaël Varane à être systématiques. Et ne pas se laisser submerger par la vitesse et la qualité d'exécution de l'attaque andalouse sera vitale pour se donner l'avantage au cours de ce match aller.
"On a pas su faire les choses dimanche, nous devons l'avouer. Mais demain (jeudi), ce sera une autre histoire. La défaite a été riche d'enseignements et peut nous aider à l'avenir. Nous voulons gagner des trophées et nous devons agir différemment. Il faut utiliser toute l'énergie nécessaire et se concentrer sur le prochain match", a soutenu Ten Hag en conférence de presse.
Le Betis : toujours dans les clous
Manuel Pellegrini est de retour en Angleterre pour en découdre comme il se le doit. Le Betis, 5e de Liga, évoluera sans Nabil Fékir ni Martin Montoya, mais arrive confiant. Ce dimanche, les Verdiblancos sont parvenus à tenir le Real Madrid en échec (0-0). Plutôt solide en défense, le club du sud de l'Espagne ne s'est pas laissé faire, bien que subissant les assauts de la part des Merengues.
Ce jeudi, il en ira de même. Cadenacer Rashford, maîtriser Fernandes et Casemiro au milieu de terrain et annihiler la dernière ligne mancunienne risque d'être le mot d'ordre. Les Béticos pourront compter sur leur pilier créatif, Sergio Canales, de retour sur les pelouses après une blessure aux ischio-jambiers.
"L'Angleterre est le meilleur championnat, Manchester United fait donc parti des grands, mais le meilleur football se joue en Espagne", a affirmé l'entraîneur du Betis, ayant exercé à Manchester City, mais aussi à West Ham. Derrière cette réflexion, il entend bien imposer des difficultés aux Red Devils, et pourquoi pas, prouver que son équipe est aussi apte à rivaliser avec eux.
