Girona n'est plus surprise et joue le titre : les Blanquivermells humilient le Barça à Montjuic
Si Girona pouvait encore être qualifié de club surprise du début de saison en Liga, ce n'est désormais plus le cas. Après la démonstration au stade olympique des hommes de Míchel, les Blanquivermells jouent bel et bien le titre après sa victoire écrasante sur le FC Barcelone (4-2) au terme d'un derby qui a mis en exergue les failles de l'équipe de Xavi Hernández.
Le 2e but de Girona explique le match du Barça
Évidemment, on pourra parler de tactique, de plan, de circuits de passes. Mais le football, c'est avant tout du collectif et, ce dimanche soir, Girona a joué ensemble quand le Barça a sombré en tant qu'équipe, victime d'approximations individuelles et de petits renoncements dans le repli qui a abouti à un tel résultat.
Le deuxième but gironiste est en ce sens particulièrement révélateur de la faiblesse blaugrana en défense. Quelques instants après avoir eu une occasion énorme, Miguel Gutiérrez, exactement dans la même zone dans la surface de réparation, a expédié une frappe lourde dans la lucarne d'Iñaki Peña (41e). Girona venait de reprendre la tête et n'allait plus lâcher le morceau.
Lewandowski répond à Dovbyk
Après sa victoire contre l'Atlético lors de la journée précédente (1-0), le Barça avait le vent dans le dos. Girona, vainqueur de Valencia dans le money time (2-1), avait aussi montré toute sa vaillance. Mais contre le géant du football catalan, les choses s'annonçaient différentes.
Or ces facultés mentales auront été le fil rouge de tout ce match qui a démarré sur des bases très élevées, des deux côtés. Mais c'est Girona qui a trouvé la faille en premier, par Artem Dovbyk, un 9 d'une rare puissance qui a profité d'une erreur de trajectoire d'Andreas Christensen pour conclure le travail de son compatriote Viktor Tsygankov et inscrire son 8e but de la saison avec l'aide du poteau (13e).
Le Barça a réagi. Sur un corner rentrant, Raphinha a trouvé la tête de Robert Lewandowski (19e). Les Blaugranas jouaient à réaction mais égalisaient sans tergiverser (19e).
Mais les têtes des Gironistes sont solides et Dovbyk, trouvé par Savinho, a vu sa tête décroisée filer à côté (23e). Miguel a ensuite chauffé les gants de Peña après avoir effacé Ronald Araújo (27e). Le joueur formé au Real Madrid aura sa revanche juste avant la pause. Plus les matches passent, plus les espoirs placés en lui à Valdebebas lors de sa formation, se confirment : il est aux portes de la Selección.
Les Culés proposaient un jeu vif mais inefficace. En position de force côté gauche après un une-deux avec Joao Félix, Joao Cancelo a préféré jouer pour lui malgré l'angle fermé et a allumé Paulo Gazzaniga (31e). Le genre d'action qui vaut cher à la fin d'un match...
Girona confronte le Barça à ses errances
Déchaînés et poussés par un parquage bruyant, les Blanquivermells ont appuyé sur tous les points sensibles blaugranas, et ils étaient particulièrement nombreux. Yan Couto et Savinho ont mis au supplice Jules Koundé et Cancelo et Araújo, qui a jeté son masque de protection avant l'heure, n'a pas pu écoper. C'est probablement l'une des pires soirées vécues par l'Uruguayen.
Comme trop souvent, le Barça tournait autour du sujet mais ne parvenait pas à se montrer dangereux. L'irrégularité de Félix a été criante en comparaison avec le volontarisme de Raphinha et même de Ferran Torres qui est entré en jeu à la 66e minute avec Lamine Yamal.
Pedri, Ilkay Gündogan et Frenkie de Jong ont eu beau chercher, le manque de spontanéité a été rédhibitoire. Et comme pour montrer que David était bien plus fort que Goliath, Valery Fernández, sur le terrain depuis 2 minutes, a profité d'une déviation de la tête de l'éternel Cristhian Stuani, lui aussi entré pour finir le match, pour ajuster le malheureux Peña (80e).
Les offensives blaugranas continuaient de se perdre inlassablement mais, à sa 8e tentative, Gündogan a réduit l'écart (90e+2). Et si le roi de la remontada se faisait remonter ? Peine perdu. Stuani, à bout portant au second poteau, a repris un centre de Miguel (90e+5) avant d'enjamber les panneaux publicitaires et de célébrer avec son afición.
Au soir de la 16e journée, Girona est au sommet de la Liga avec deux points d'avance sur le Real Madrid, la seule équipe qui a réussi à percer le verrou. Que l'on ne s'y trompe pas : c'est un vrai candidat au titre qui est venu s'imposer à Montjuic.