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Globalisation du football, matchs de championnat à l'étranger... et les fans dans tout ça ?

Le Real Madrid a remporté la dernière Supercoupe d'Espagne en Arabie saoudite.
Le Real Madrid a remporté la dernière Supercoupe d'Espagne en Arabie saoudite.AFP
Le Trophée des champions 2024 à Pékin, la possible délocalisation de matchs de Liga et Premier League aux États-Unis ou au Moyen-Orient, et de l'argent facile à faire sur les marchés américains asiatiques, ou comment la FIFA et les Fédérations européennes de football oublient ceux qui consomment en priorité le sport : les supporters.

N'y a-t-il rien de plus irritant en tant que suiveur du ballon rond que de voir les têtes pensantes du sport s'obstiner à malmener ce que nous connaissons ? Il y a tout d'abord eu la Coupe du monde en hiver, la ré-imagination de la Ligue des champions, l'apport d'un temps additionnel plus que conséquent, le test du carton bleu va être mis en place la saison prochaine… et maintenant, des matchs de championnat pourraient être disputés loin du pays dans lequel il prend racine. Loin de toute une ville qui vibre au gré de son club. Loin de tout ce qui fait en réalité la beauté du sport : les supporters.

Non, ce n'est pas la première fois que des matchs sont délocalisés. Le Final Four de la Supercoupe d'Espagne est disputé en Arabie saoudite depuis 2020. Et justement, cela a suscité l'indignation de plus d'un aficionado lorsque la décision a été prise. Quasiment aucun supporter local n'a les moyens de voyager à travers le monde pour soutenir son équipe, et ne peut donc assister à ses prouesses à l'étranger. Peu importe la victoire, peu importe l'enjeu, celui-ci est réduit à une simple campagne marketing dont le seul but est de faire des recettes dans des parties de la planète qui en génèrent le moins.

La passion, l'amour du jeu, tout ce qui englobe un match est alors revu au dernier plan pour mieux appâter un public riche. Ce dernier prend d'ailleurs plus de plaisir à assister à un "spectacle" où des "stars" évoluent pendant 90 minutes devant lui, ou à se montrer sur les réseaux sociaux, qu'à réellement porter un intérêt à la rencontre ou son enjeu.

Et désormais, il semblerait que la FIFA songe à délocaliser des matchs de championnat. Par définition, une telle compétition est faite pour les locaux d'une même ligue. Les Anglais et Espagnols consomment des abonnements déjà hors de prix. Leur rendez-vous du week-end est la rencontre que dispute son équipe. Le pic de la saison est souvent les grandes affiches. Un plaisir qu'ils s'offrent pour tenter d'échapper à leur quotidien. Sauf que pour des raisons financières, et sans prendre en considération leur avis, les instances du football se penchent sur la possibilité d'exporter ce morceau de bonheur à des milliers de kilomètres. 

S'il n'est encore question que de Clásicos ou de chocs de Premier League, qu'adviendra-t-il dans un futur proche en cas de démocratisation de la délocalisation ? La moitié d'une saison du Real Madrid ou du FC Barcelone sera-t-elle jouée en Chine, aux États-Unis ou au Moyen-Orient parce que cela ramène plus d'argent ? Quid des populations locales, supportrices de père en fils, qu'on zappe d'un claquement de doigt ? On se paie leur tête en souriant !

Dans cette course à la globalisation et monétisation, la FIFA et les Fédérations ne sont pas seules responsables. Une levée de boucliers de la part des clubs serait la bienvenue pour revenir à l'essentiel : le jeu et le soutien local. Mais, dans un monde toujours gouverné par l'argent, l'humain passe bien et malheureusement en dernier.

Quant aux organisations internationales, au lieu de se pencher sur des questions d'expansion budgétaires, devraient davantage s'occuper des plaintes des joueurs – ces derniers n'étant pas forcément plus disposés à embrasser une nouvelle mesure cupide.

France gouvernement

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