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Deux ans après une humiliation historique, l'Europe va devoir cravacher en Ryder Cup

Sébastien Gente
L'Europe a-t-elle les moyens de rivaliser ?
L'Europe a-t-elle les moyens de rivaliser ?AFP
La dernière édition de la mythique Ryder Cup n'avait pas souri à l'Europe, totalement surclassée par des Américains qui ont pris un grand avantage psychologique dont on ignore à quel point il sera visible en Italie.

Ils seront sept, ceux qui étaient déjà présents voilà deux ans Outre-Atlantique et qui vont revenir au combat. Sans doute avec un sentiment affirmé de revanche. Car deux ans en arrière, l'Europe a sombré corps et âmes sur le parcours de Whistling Straits, s'inclinant 19-9

Il fallait remonter à 1981 pour voir l'Europe inscrire moins de dix points dans cette mythique rencontre. Un précédent facheux qu'il faudra effacer quoi qu'il en coûte. Car les États-Unis ne sont plus venus s'imposer sur le Vieux Continent depuis 30 ans, et il ne faudrait pas écrire l'histoire dans le mauvais sens. 

La sélection européenne

Fleetwood Tommy - Hatton Tyrrell - Rose Justin - Fitzpatrick Matthew - Aberg Ludvig - Hojgaard Nicolai - Hovland Viktor - Lowry Shane - MacIntyre Robert - McIlroy Rory - Rahm Jon - Straka Sepp

Rahm, l'atout majeur

C'est bien simple, sans sa performance sur les foursomes et fourballs voilà deux ans, l'Europe n'aurait eu que 0.5 points avant les simples. Jon Rahm avait formé un duo d'enfer avec Sergio Garcia, mais sans "El Niño", va-t-il resplendir de la même façon ? Car sur le papier, il est là, le leader de la Team Europe. 

Beaucoup d'attentes autour de Jon Rahm.
Beaucoup d'attentes autour de Jon Rahm.AFP

Premier vainqueur européen du Masters d'Augusta depuis... Sergio Garcia (2017), bien évidemment, "Rahmbo" a consolidé sa place dans le gotha avec ce deuxième Majeur, résultat d'un début de saison tonitruant. S'il a souffert ensuite, il est ressorti de sa boîte au meilleur moment, pour prendre la deuxième place du British Open et confirmer sa capacité à répondre présent lors des grands rendez-vous. 

Car c'est dans cette Ryder Cup qu'on a vraiment appris à prononcer son nom. En 2018 en France, il s'était révélé en dominant en simple un certain Tiger Woods, idole d'enfance de l'Espagnol, et entamant ainsi une irrésistible ascension vers les sommets dont il n'est toujours pas redescendu. On a hâte de voir son ou ses partenaires de double, mais il devra sortir le grand jeu pour emmener son équipe vers la victoire. 

McIlroy attendu au tournant

Sa victoire en simple le dernier jour avait sauvé son bilan, mais Rory McIlroy avait globalement sombré comme son équipe en 2021. Pourtant, on ne trouvera pas plus expérimenté que le Nord-Irlandais, qui disputera sa 7e Ryder Cup, plus haut total de tous les participants. Mais avec un tel background, il faut des résultats.

McIlroy en a eu, avec notamment cette deuxième place à l'US Open. Mais il ne faut pas oublier qu'il n'a pas passé le cut aux Masters d'Augusta, et que même s'il a retrouvé une forme de régularité, avec notamment ce succès au Scottish Open, rien n'est garanti avec le fantasque "Wee-Mac". S'il veut aller chercher le record de 11 participation de Seve Ballesteros, il va faloir prouver qu'il est encore utile à l'équipe.

Les risques de Luke Donald

Pas moins de 4 débutants du côté de l'Europe, dont un nom qui attire forcément l'attention : Ludvig Åberg. À 23 ans, le Suédois n'est passé pro qu'en juin et Luke Donald l'envoie déjà au feu. Si l'on l'imagine dans un rôle réduit, une telle pression a de quoi faire dérailler n'importe qui, même celui qu'on appelle "le cyborg", car il va devenir le premier joueur à participer à la Ryder Cup sans avoir jamais disputé un tournoi majeur.

Pour le reste, l'équipe est solide, en tout cas sur le papier. La colonie anglaise aura un grand rôle à jouer, notamment Tommy Fleetwood, qui avait été brillant en France mais plus timoré aux États-Unis. Malgré tout, les risques du capitaine sont grands, notamment avec la sélection de Justin Rose, incapable de passer le cut dans deux des 4 Majeurs de l'année. 

Mais aussi celle de Nicolai Højgaard, 82e mondial et sans réelle référence, pour avoir une équipe présentant le fameux mix "jeunesse et expérience" cher à tout une génération. De quoi battre les États-Unis ? Peut-être pas. Mais si elle parvient à relever la tête, la Team Europe aura déjà gagné quelque chose. 

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