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En 2018, la France a enfin accueilli la Ryder Cup, et ce fut une belle réussite

Sébastien Gente
Sergio Garcia a écrit l'histoire en France.
Sergio Garcia a écrit l'histoire en France.AFP
Il aura fallu attendre 42 éditions pour voir la Ryder Cup débarquer en France. Sur le parcours du Golf national, une belle bataille a eue lieu dans un grand succès populaire, avec le record de Sergio Garcia, la révélation de Jon Rahm, l'étoile filante Francesco Molinari et le déclin inéluctable de Tiger Woods.

La Ryder Cup et la France, ce n'est pas spécialement une histoire d'amour. Le golf et les Bleus, en général, non plus. Un seul vainqueur de Majeur dans l'histoire (Arnaud Massy, en 1907 !), seulement trois participants à la Ryder, le premier en 1999, l'histoire n'est pas riche. 

Mais l'Hexagone dispose d'un parcours magnifiquen celui du Golf national de Saint-Quentin-en-Yvelines, et dans cet écrin, la bataille a fait rage pour une belle victoire européenne, une victoire collective avec quelques révélations individuelles et des histoires à raconter. 

Celle de Sergio Garcia tout d'abord. "El Niño" n'est plus à présenter, une carrière légendaire, un génie précoce, longtemps considéré comme le plus grand joueur à ne jamais avoir remporté de Majeur, jusqu'à ce qu'il triomphe enfin à Augusta en 2017. Mais en Ryder Cup, jamais il n'a failli à sa tâche.

La preuve ultime en a été donnée en 2018, quand il a établi un record qui sera certainement compliqué à aller chercher. En remportant trois de ses quatre parties de la compétition - dont un simple homérique - il deviendra le golfeur ayant inscrit le plus grand nombre de points en Ryder Cup. Un record qu'il monte à 25.5 points, détrônant une légende, Nick Faldo

L'édition de l'Espagne ? C'est ce qu'on a pensé en voyant l'éclosion de Jon Rahm. Sa victoire sur Tiger Woods en simple le dimanche est l'un des grands moments de cette édition. La confirmation que les Ibères étaient riches en talent, mais surtout que Rahm allait devenir un sacré golfeur, lui qui n'en était qu'aux balbutiements de sa carrière. 

Cinq ans et deux Majeurs plus tard, ce jugement à posteriori est encore plus savoureux. N°3 mondial, l'Espagnol sera orphelin de Garcia en Italie, mais sera indiscutablement le leader de la Team Europe, celui dont on attend qu'il montre l'exemple. Une ascension irrésistible qui a pour racines les Yvelines. 

Sa victime du simple, en revanche, était déjà dans une sacrée panade à cette époque. La période de gloire de Tiger Woods était terminée, mais le Tigre avait retrouvé de l'allant, et convaincu le capitaine de l'emmener en France pour apporter une valeur ajoutée à une Team USA qui visait ce qu'elle vise ce weekend : un premier succès en Europe depuis une éternité.

Woods va tout simplement perdre tous ses matchs, peu importe le format. Alors oui, il regagnera un Majeur en 2019, mais ce n'est plus le Tigre qui a marché sur la planète golf pendant des années. Et alors qu'il avait l'occasion de signer un coup d'éclat magistral en France, il aura coulé à pic. 

Francesco Molinari, lui, connaissait la meilleure saison de sa carrière. Peu avant la Ryder Cup, il avait raflé son unique Majeur à ce jour, le British Open. La consécration d'un golfeur qui a écrit l'histoire de son sport en Italie, puisqu'il est le seul vainqueur transalpin de Majeur. 

Résultat : un triomphe. Aligné tous les jours, il repart avec cinq victoires en cinq parties. Absolument lunaire, le niveau de Francesco Molinari. C'est bien simple, jamais un golfeur européen n'avait rapporté 5 points à son équipe. Un état de grâce qui aura duré trois mois, puisqu'il ne compte qu'un succès en 2019 et rideau. Mais même si cela a été bref, il aura confirmé dans les Yvelines son triomphe en Majeur, et ce n'est pas donné à tout le monde. 

Le tout dans une ambiance assez impressionnante. Il n'y avait pas de points de comparaison, puisque c'était une première. Et puisqu'il n'y avait pas de Français dans l'équipe, on pouvait craindre un désintérêt du public, mais il n'en fut rien. Les supporters - oui, il y en a aussi en golf - ont répondu présent.

Fan-Zone officielle à Paris, boutiques tout au long du parcours, ambiance principalement grâce aux Européens, qui envoient notamment les huées à la moindre occasion. Mais tout cela reste bon enfant, car on ne craque pas de fumigènes sur les parcours de golf. Et puisque l'Europe a gagné, le public était content. On attend le même genre d'ambiance à Rome - ironiquement, sans Italiens - et surtout, les mêmes perfs inoubliables sur les greens. 

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