Gonçalo Ramos permet au PSG de limiter la casse face à un Clermont Foot vaillant
La victoire aurait été héroïque, voire miraculeuse. Le résultat final, lui, est malgré tout un exploit pour le Clermont Foot. Derniers du championnat, les hommes de Gastien se présentaient au Parc des Princes ce samedi soir sans grand espoir d'obtenir des points… jusqu'à ce que la composition du PSG soit officialisée.
Avant la rencontre face au Barça, mercredi, Luis Enrique a décidé de laisser au repos tous ses cadres pour cette rencontre comptant pour la 28ᵉ journée de Ligue 1. Une bonne idée en amont de la part de l'Espagnol, avant que les choses ne se compliquent pour Paris en première mi-temps.
Un miracle permet à Clermont d'ouvrir le score
C’est ce qu’on appelle faire du turn-over : Tenas - Mukiele, Skriniar, Danilo, Zague - Ugarte, Mayulu, Soler - Kolo Muani, Ramos, Asensio. C’est avec ces joueurs que Luis Enrique a décidé d’aborder le match face à la lanterne rouge du championnat, Clermont, "l'un des matches les plus compliqués de la saison", selon l'Espagnol. En face, le 5-2-3 de Pascal Gastien n'a qu'un seul objectif : celui de contenir les attaques adverses et espérer de gratter une demi-action sur un contre pour faire mouche.
On s'y attendait forcément, le PSG confisque le ballon à Clermont, tout en s'installant dans le camp de l'adversaire. À la mi-temps, les Parisiens auront eu 70 % le temps le ballon, mais n'auront pas fait grand-chose avec. Deux faits de jeu sont importants côté Paris dans ces 45 premières minutes : la sortie de Mukiele après dix minutes ; et un but de Mayulu juste avant la pause refusé pour une faute préalable de Zague.
Lancé en profondeur par Danilo, le latéral droit parisien percute violemment Ndiaye avant de rester au sol. Le Français, qui se relève la bouche en sang, s'agace auprès du médecin du club, voyant que celui-ci l'incite à sortir de la pelouse par précaution. La scène termine par une discussion en bord de pelouse entre le joueur, Luis Enrique et Luis Campos, descendu exprès des tribunes pour calmer son joueur. Surréaliste ? Pas à Paris.
Dans ce long temps fort stérile que sera cette première mi-temps pour les Parisiens, Clermont va réussir à marquer sur sa seule opportunité. Des contres et de la réussite. Après un dégagement maladroit de Skriniar plein axe, Magnin récupère le ballon et centre instantanément pour Virginius dans la surface, qui le remet en retrait à Keita. Son tir, qui est dévié par Ugarte, lobe Tenas et termine au fond malgré le retour sur Slovaque (32ᵉ). Un hold-up récompensé par une exigence défensive et une organisation travailleuse des Clermontois.
Gonçalo Ramos sauve les meubles
Dès lors, Paris hausse le ton et provoque quelques situations, sans se montrer dangereux. Il faut attendre juste avant la pause pour voir une frappe de Mayulu terminé au fond des filets (45ᵉ+5), mais une faute de Zague au départ de l'action oblige le VAR à intervenir. Après révisions des images, Monsieur Angoula n'accorde pas le but.
Un avant-goût de la seconde période. Le PSG pousse dès l'entame pour tenter revenir : Danilo trouve le petit filet sur une tête au second poteau (57ᵉ), la barre stoppe une reprise d'Hakimi (60ᵉ), le pied d'un Clermontois déjoue une frappe de Gonçalo Ramos (61ᵉ) et Ndiaye joue les derniers remparts sur une tentative de Kolo Muani (63ᵉ). Héroïque. Face à cela, Luis Enrique décide de procéder à trois changements pour inverser une bonne fois pour toutes la tendance : Mbappé, Kang-in Lee et Marquinhos entrent à la place de Skriniar, Mayulu et Kolo Muani.
Laissé seul aux 30 mètres, Hakimi tente alors sa chance de loin, mais sa frappe est repoussée par le portier adverse. Là se trouve Gonçalo Ramos, qui reprend le ballon du pied droit et touche la barre, avant que Mbappé n'envoie sa tête dans les gants (71ᵉ). Tout leur réussit jusqu'à présent, les Clermontois résiste même à une triple occasion…
Mais ces derniers finissent par craquer. Appelé à la rescousse par Luis Enrique, Mbappé joue parfaitement le une-deux avec Gonçalo Ramos à l'entrée de la surface. Le Portugais est trouvé dans le bon tempo dans la surface, avant de conclure avec finesse de la pointe du pied droit (85ᵉ). Ndiaye est enfin vaincu, Paris recolle dans le money time et le Parc des Princes, qui explosent, va lever la voix pour pousser les siens à aller chercher la victoire.
Mais ça ne se fera pas. "L'un des matches les plus compliqués de la saison" avait dit Luis Enrique avant la rencontre en conférence de presse. Dans les faits, Paris s'est compliqué la vie tout seul. Un match nul avant le FC Barcelone, qui n'a aucune incidence sur le plan comptable au classement pour les Parisiens. Néanmoins, les Clermontois, eux, auraient signé noir sur blanc avant la rencontre pour obtenir ce point au Parc. Le maintien est loin d'être obtenu, mais ce résultat peut insuffler de la confiance au Clermont Foot.