Ça a commencé dès la 1re seconde : sur le coup d'envoi, Amine Harit a tenté un lob de 50 mètres qui a atterri sur la transversale d'Anthony Lopes ! Était-ce l'annonce d'un "Olympico" virevoltant ? Pas exactement.
Lacazette, qui d'autre ?
La première période a mis aux prises deux équipes en difficulté dans le jeu, malgré leur bonne volonté, ce qui n'est peut-être pas si rassurant. C'est l'Olympique Lyonnais qui a voulu prendre la possession. Articulés en 3-4-3, les Gones ont mis de l'impact pour prendre la tête des opérations. Cela a abouti à une frappe sans danger du nouvel arrivé Nemanja Matic (4e).
L'Olympique de Marseille a ensuite connu un temps fort, sans menacer Lopes, la frappe lointaine d'Azzedine Ounahi prenant le chemin de la tribune (12e).
Chaque équipe a essayé de créer du mouvement mais la précision a manqué soit dans la dernière passe, soit sur le dernier contrôle. Si les débats étaient tendus et physiquement intenses, les deux gardiens n'ont pas été inquiétés. Il a ainsi fallu attendre la 34e minute pour assister à un tir, longue distance et hors-cadre, signé Jean Onana.
L'OL privilégiait le côté droit pour attaquer et c'est par là qu'est arrivé le centre d'Ernest Nuamah gaucher qui sait aussi manier son pied droit. À l'affût au milieu d'un amas de joueurs, Alexandre Lacazette s'est arraché pour tacler le ballon et ouvrir le score (37e).
Alors que l'OM multipliait les passes sans trouver les décalages et en minimisant les prises de risques dans le dernier tiers, le Ghanéen a une nouvelle fois mis le feu. Sur une action identique, Lacazette a failli doubler la mise mais le poteau puis Pau López, après un ricochet sur Gift Orban, l'en ont empêché (42e).
L'OM sans solution
Au retour des vestiaires, l'OM a voulu jouer dans le dos de la défense mais, après trois essais, Pierre-Emerick Aubameyang n'a pas récupéré le moindre ballon...
Inattentifs, les Marseillais ont frôlé la correctionnelle. Sur un corner, Orban s'est retrouvé seul au second poteau pour armer sa frappe dans un angle fermé mais López est intervenu (51e). L'OL était dans un temps fort mais ne capitalisait pas. Maxence Caqueret a fixé la défense adverse pour servir Nuamah sur son pied gauche mais l'ailier a manqué son intérieur qui a filé dans les gants de López (52e). Désormais, chaque intrusion lyonnaise faisait reculer l'OM qui s'en est sorti par une touche de balle supplémentaire de Nuamah, gourmand au lieu de lancer Lacazette (55e).
Trop statique en attaque, l'OM restait inoffensif. Gennaro Gattuso a alors fait entrer la recrue Faris Moumbagna et le vrai-faux banni Jonathan Clauss aux places d'Iliman Ndiaye et Bamo Méïté (59e). L'entrée du latéral international a permis de créer un minimum de frisson dans la surface adverse mais Samuel Gigot n'a pas pu en profiter (62e).
C'est une nouvelle fois Clauss, trouvé par Luis Henrique, qui a semé le danger. Harit a profité d'un mauvais dégagement pour reprendre de volée mais le rebond n'a pas trompé Lopes qui est parvenu à sortir le ballon qui prenait la direction de ses filets (69e).
Les Phocéens essayaient d'égaliser mais, à l'image d'une frappe dévissée d'Aubameyang (76e), cela manquait cruellement de tranchant et de précision. Mais soudain, un éclair a failli tout changer. Au terme d'un une-deux avec Moumbagna, "Aubame" a piqué le ballon par-dessus Lopes mais Ainsley Maitland-Niles a sauvé sur sa ligne (78e).
L'OM n'aura rien de plus. Une altercation entre Corentin Tolisso et Gigot aura été le seul fait marquant d'une fin de match décousue, à l'image de cet Olympico. L'OL est 15e avec 3 points d'avance sur Metz, 16e. L'OM stagne quant à lui à la 8e place, à 7 longueurs du podium.
