Lens remporte un succès mérité contre Lyon (1-0) grâce à Sotoca
Plus que jamais Peter Bosz est menacé. Outre la défaite enregistrée à Lens, c'est la manière qui interroge quant à l'avenir de l'entraîneur néerlandais. Quoique tardive, quoique survenue sur un penalty tartif signé Florian Sotoca après une main lyonnaise vérifiée par la VAR, cette défaite ne souffre d'aucune contestation.
Vagues lensoises
Collectivement, Lens a été plusieurs crans au-dessus de l'OL. Le mouvement des joueurs artésiens a constamment pris les Rhôdaniens de cours. Les vagues offensives ont déferlé avec une grande régularité. Les hommes de Franck Haise ont longtemps manqué de réalisme pour convertir cette supériorité. Créativité, vitesse, déséquilibre, impact : tout ce qu'il a manqué aux Lyonnais pour espérer gêner des Sang-et-Or capables de se projeter et de se replier très rapidement. Comme une équipe que Lyon n'est pas suffisamment, malgré tous les efforts d'Anthony Lopes pour retarder l'échéance ou d'Alexandre Lacazette pour exister un minimum dans le camp adverse. Titularisé pour la première fois de la saison, Rayan Cherki n'a pu apporter sa vision du jeu, étouffé par un pressing constant.
Repartir avec un point aurait été un très bon résultat pour l'OL. Mais une main de Thiago Mendes consécutive à une tête de Facundo Medina a provoqué le penalty qui récompenserait le match plein des Lensois. Sans trembler, Sotoca a inscrit son 6e but de la saison (82e).
Bosz sauvé par la vente du club ?
Sur le papier, l'arrivée de Peter Bosz sur le banc de l'OL promettait beaucoup. Désormais, cela a tout de l'erreur de casting. Absents des coupes d'Europe, relégués à 9 points du podium, les Gones sont au point mort en Ligue 1. Ce dimanche soir, ils n'ont frappé que 4 fois, sans jamais cadrer. Une statistique évocatrice de tous les manques d'une équipe qui n'a jamais réussi à accrocher avec son entraîneur.
Et c'est peut-être le retard de la vente du club à John Textor qui offre un nouveau délai à l'ancien joueur du Sporting Toulon. Jean-Michel Aulas doit d'abord finaliser l'arrivée de l'investisseur américain avant d'envisager un changement au niveau sportif. De quoi permettre à Bosz de tenir jusqu'à la trêve du Mondial ? Rien n'est moins sûr. Car vu les mines dépitées de ses joueurs après le coup de sifflet final, le moral est très bas du côté de l'OL.