Éliminée il y a 3 ans avec 3 défaites, la Turquie aborde cet Euro avec l'envie de redorer son blason. Son premier adversaire, la Géorgie, est novice à ce stade de la compétition mais sa qualification via les barrages a démontré sa capacité à se surpasser.
La tension a clairement monté d'un cran au Signal Iduna Park de Dortmund quand des supporters de chaque équipe se sont affrontés dans les gradins, ce qui a contraint les forces de l'ordre à intervenir.
Le chef d'oeuvre de Müldür
Après une première alerte suite à une tête d'Abdulkerim Bardakci à la réception d'un corner d'Arda Güler (10e), Kaan Ayhan a décoché une frappe imparable du droit qui a laissé Giorgi Mamardashvili sans réaction, tout heureux de voir le poteau le sauver (11e).
Les hommes de Willy Sagnol ont immédiatement réagi. Anzor Mekvabishvili a failli surprendre Mert Günok avec une frappe déviée mais le gardien de Besiktas a sorti le ballon d'un beau réflexe (13e).
Le début de match était très rythmé. Dans un angle fermé, Kenan Yildiz a frappé fort... droit dans le visage de Mamardashvili qui a capté en deux temps (15e).
En revanche, le gardien de Valencia n'a rien pu faire quand, à la réception d'un centre dégagé par la défense géorgienne, Mert Müldür a décoché une volée exceptionnelle dans la lucarne (25e).
Sonnée, la Géorgie a encaissé un deuxième but dans la foulée. Sur un débordement de Güler, Orkun Kökçü a effleuré le ballon mais Yildiz a suivi au second poteau pour couper victorieusement... avant que la VAR n'intervienne pour signaler un hors-jeu (27e).
Mikautadze récompense la Géorgie
Les Blanc et Rouge ont retrouvé leurs esprits et, après un renversement parfait de Georges Mikautadze, Georgiy Tsitaishvili a frappé fort au premier poteau, ce qui a permis à Günok de briller (31e). La situation suivante a été la bonne. Sur le côté droit, Giorgi Kochorashvili a débordé Yildiz avec un passement de jambes qui lui a permis de centrer au premier poteau sur Mikautadze qui a égalisé (32e).
Le futur ex-Messin a cru doubler la mise quand il a repris de volée une déviation de la tête d'Otar Kakabadze mais le cadre s'est dérobé de peu (36e).
Après une entame délicate, la Géorgie était dans une phase ascendante mais c'est la Turquie qui s'est procurée la première occasion marquante de la deuxième période avec un coup franc lointain d'Hakan Çalhanoğlu frappé plein fer sur Mamardashvili qui a repoussé d'une main ferme (58e).
Montant en puissance au fil des minutes, Khvicha Kvaratskhelia a initié un mouvement côté gauche mais il lui a manqué une foulée pour aussi être à la conclusion en reprenant le ballon comme il le souhaitait (62e).
Le bijou de Güler
Défensivement, les Géorgiens étaient solides dans la surface. Alors les Turcs ont choisi la solution lointaine. Après une récupération haute, Güler a pu s'avancer et, à l'entrée de la surface, il a enroulé une frappe téléguidée du gauche dans la lucarne de Mamardashvili (65e). L'orage menaçait : il s'est abattu sur Dortmund avec cette inspiration fabuleuse !
Au bord du KO, la Géorgie s'en sortie miraculeusement quand Ferdi Kadioglu, trouvé dans l'espace par Yildiz, a privilégié Kökçü en retrait à Güler au cordeau (69e). Dans la foulée, Kochorashvili a réalisé un enchaînement génial pour surprendre toute la défense adverse mais son tir a heurté la transversale alors que Günok était battu (71e).
La pelouse devenue glissante, les organismes devenus crispés, la fin de match a été poussive, conséquence logique de la débauche d'énergie proposée de part et d'autre. Les Turcs ont été proches de tuer le suspense mais Mamardashvili s'est parfaitement détendu pour sortir une tête presque parfaite du Lillois Yusuf Yazici, entré en jeu peu avant (87e).
Dans les arrêts de jeu, "Kvara" a trouvé un espace pour centrer en retrait, Kochorashvili et Mikautadze sont arrivés comme des balles mais se sont gênés et ont gâché une opportunité en or d'égaliser (90e+4). Sur un ultime coup franc rentrant, Kvara a failli tromper Günok mais le poteau a repoussé le ballon sur Zuriko Davitashvili mais Samet Akaydin a miraculeusement détourné en corner (90e+6). Les Géorgiens ont eu deux corners et, sur le deuxième, les Turcs ont contré avec Kerem Aktürkoglu tandis que Mamardashvili avait quitté ses cages (3-1). L'équipe de Vincenzo Montella a scellé sa victoire dans l'euphorie.
