Au terme d'une belle empoignade, les Bleus du handball s'offrent l'Allemagne et rassurent
La nouvelle attendue était arrivée avant le coup d'envoi : l'équipe de France masculine de handball était d'ores et déjà qualifiée pour le tour principal avant de défier l'Allemagne. Mais après le nul embarrassant face à la Suisse dimanche, il fallait remettre les pendules à l'heure et entamer la deuxième phase avec le maximum de points, compliqué contre le pays hôte de la compétition.
Une mission 0% accomplie par les Bleus en début de match. Non seulement Johannes Golla se promène dans la défense française, mais en plus, l'attaque reste muette, puisqu'il faut un jet de sept mètres subtil signé Hugo Descat pour débloquer le compteur après presque 5 minutes sans buts. De plus, les Bleus se font percer bien trop facilement sur les engagements rapides.
Conséquence, l'Allemagne mène les débats en début de rencontre. C'est alors Ludovic Fabregas qui sonne la révolte comme toujours, en force. Le pivot fait du dégât dans la ligne défensive allemande, réveille son équipe et remet les Bleus dans le match. Julian Köster passe alors à l'action pour les locaux, enchaînant trois buts d'affilée alors qu'Andreas Wolff et David Späth montent en tension dans les cages, multipliant les parades décisives, notamment sur jet de 7 mètres.
La partie est au moins au niveau attendu, dans une ambiance de qualité, tout le monde voulant voir les locaux tomber les champions olympiques. Sauf qu'une ultime accélération signée Elohim Prandi offre aux Bleus un matelas de deux buts en rentrant aux vestiaires (15-17). Et dès le retour sur le parquet, l'expérience bleue et l'entrée de Samir Bellahcene dans les cages font doubler cet écart.
La réaction allemande est immédiate et se matérialise sous la forme d'un 3-0. Pas de quoi faire sourciller les Bleus, mais le match est loin d'être gagné. On voit quelques coups de génie, quelques actions de grande classe, mais à un quart d'heure du terme, l'affaire est loin d'être pliée, même si la France reste devant (23-25).
Cela ne dure guère, et l'Allemagne revient instantanément et passe même devant sur une sublime roucoulette signée Kai Häfner. La tension devient alors incroyable quand les deux équipes abordent les dix dernières minutes bord à bord. Le moment choisi par les Bleus pour faire parler l'expérience, resserrer la défense, et repasser à +2 sans qu'on ait le temps de dire ouf.
Et même +3 quand Kentin Mahé rajoute un jet de 7 mètres, un domaine dans lequel il aura été impérial. Rémi Desbonnet fera le reste dans les cages, et les Bleus s'imposent finalement 33-30 et attaqueront donc le tour principal avec le maximum de points, une bonne affaire en vue de la qualification pour les demi-finales. Mais surtout, après le couac suisse, la France a enfin montré son vrai visage, celui que l'on veut voir jusqu'à la fin de la compétition.