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7e finale mondiale pour les Bleues du handball, qui vont devoir encore repousser la Norvège

Sébastien Gente
La cerise sur le gâteau pour les Bleues du handball ?
La cerise sur le gâteau pour les Bleues du handball ?AFP
La compétition de la France est jusqu'ici mirifique, mais il manque le grand final. Ce dimanche, contre la Norvège, les Bleues viseront une troisième couronne mondiale, une revanche, et aussi envoyer un message avant les JO. Et elles en ont les moyens.

8 matchs, 8 victoires. Plus de 32 buts marqués pour 25 encaissés en moyenne. Pas de doute, jusqu'ici, l'équipe de France féminine de handball a réussi ses Championnats du monde. On n'en attendait pas moins des championnes olympiques, certes, mais à sept mois des JO à la maison, justement, on espérait voir une entrée en matière de qualité.

Et on n'a pas été déçus. Pour l'instant, le fait d'avoir été sacré à Tokyo rejaillit sur l'ensemble du groupe, alors qu'elles ne sont "que" 8 lauréates au Japon à être présentes en Scandinavie. Le réservoir français est immense, et le sélectionneur en profite allègrement. 

Cette profondeur et cet état d'esprit ont permis une gestion parfaite de la compétition. Après pourtant un premier match que certains ont qualifié d'inquiétant face à l'Angola, la machine bleue s'est mise en route, empilant les succès pour assurer la qualification en quarts de finale avant le dernier match de poule, histoire de souffler un peu. Non ?

Non, car le match en question était face à la Norvège, et il aparaissait évident que cela pouvait être l'affiche de la finale une semaine plus tard. Un match que les Bleues ont remporté de peu, s'assurant un avantage psychologique indéniable. Et puisque la finale aura lieu au Danemark, principal pays hôte éliminé de façon rocambolesque par les Norvégiennes en demi-finales, pas certain que l'avantage du public joue à fond. 

Mais revenons sur cette rencontre de dimanche dernier. Les Bleues ont gagné, certes, mais cela a été tout sauf évident. Elles ont réussi à bouger par séquences la défense norvégienne, qui a plié mais jamais rompu. Mais bien entendu, avoir gagné ce match est une bonne nouvelle, car les Bleues ont prouvé leur capacité à parfaitement exécuter sous la pression, et à défendre un avantage bec et ongles comme sur la dernière action qui a permis de conserver le bénéfice de la victoire.

Seulement, la victoire de la Norvège en prolongation face au Danemark après un scénario incroyable risque bien de donner un supplément d'âme non négligeable. Alors que le risque d'excès de confiance est bien grand chez les Françaises. Certes, les Bleues sont championnes olympiques, mais voilà deux ans, dans les même conditions et alors qu'elles surfaient sur la confiance de leur titre à Rio, elles n'avaient su répondre au défi physique des Scandinaves, alors qu'elles menaient largement à la pause.

Une cicatrice qui avait pesé l'année suivante à l'Euro, quand les Bleues avaient craqué et lâché la rencontre en demi-finales, prenant un coup au mental qui leur coutera ensuite la médaille de bronze, une sacrée contre-performance. Olivier Krumbholz n'avait pas mâché ses mots quand il avait été interrogé après la rencontre. Morceaux choisis. 

"Elles nous ont fait dérailler (...). Si on joue bien face à elles, on a une chance, mais si on joue mal, elles nous roulent dessus (...) ça a été une leçon d’humilité". Le légendaire sélectionneur, qui a été de toutes les finales mondiales depuis la toute première en 1999 (perdue contre... la Norvège) a trop d'expérience pour répéter les mêmes erreurs. 

Et il n'aura aucun mal à identifier les dangers dans cette équipe norvégienne qui reste elle aussi au top alors que les années passent. Henny Reistad, qui a été monstrueuse contre le Danemark, montrant son côté clutch. La paire de gardiennes Silje Solberg - Kathrin Lunde, promettant l'enfer aux attaquantes quelque soit la portière alignée. Et Stine Oftedal, baromètre de l'équipe qu'il faudra neutraliser. 

Les Bleues ont les armes, et la profondeur. Elles ont l'habitude de gagner, mais ces arguments employés voilà deux ans n'avaient servi à rien quand elles avaient baissé leur garde. De la première à la dernière minute, elles ne devront pas penser le match terminé, dans un sens comme dans l'autre. Mais quand on parle d'avantage psychologique, il y a aussi les JO à prendre en ligne de compte. 

L'été prochain, les Bleues ne viseront que le titre pour permettre à Olivier Krumbholz de partir en héros, avec le sentiment du devoir accompli. Quoi de mieux pour préparer le prochain évènement que de marquer au fer rouge les Norvégiennes, accrocher une troisième étoile au maillot et faire rêver la France encore une fois ? Ce soir, les Bleues jouent sans doute plus qu'un troisième titre mondial. 

France gouvernement

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