Les Bleues du handball sont en rodage, mais il faudra hausser le ton face à l'Islande
Poussive. Il n'y a pas d'autre mots pour qualifier la victoire de l'équipe de France féminine de handball jeudi soir. Pour son premier match dans les Championnats du monde, les Bleues ont semblé parfois dominantes, parfois fébriles, et ne doivent qu'à un tir sur le poteau à la sirène de s'être imposées contre l'Angola.
Il n'est pas facile de démarrer une grande compétition, parait-il. Vraiment ? Voilà deux ans, quand les Françaises étaient devenues vice-championnes du monde, elles avaient démarré par un match contre... l'Angola. Et cette fois-là, les Bleues avaient livré une partie sans réelle faille, ayant déjà mis la main sur le match à la pause avant de finir le travail (30-20).
Ce n'est clairement pas ce qu'on a vu ce jeudi soir. Une fébrilité inhabituelle en contre-attaque, beaucoup de buts "faciles" gâchés qui auraient permis de prendre l'ascendant rapidement, mais surtout, une fébrilité défensive inhabituelle. Car encaisser 29 buts contre l'Angola pour la quatrième rencontre d'affilée entre les deux équipes au Mondial, alors que les Africaines n'avaient pas dépassé les 20 buts les fois précédentes, cela fait désordre.
"On a eu peur, mentalement, on n'était pas bien". Olivier Krumbholz ne pouvait pas mieux résumer la performance de ses joueuses après la rencontre. La première partie sert souvent à emmagasiner de la confiance, et le sélectionneur a vu ses joueuses prendre le chemin inverse. "Il suffit qu'il y en ai une ou deux qui manquent, et les autres prennent le même chemin". CQFD
Bien sûr, il n'y a pas péril en la demeure. D'abord parce que cela reste une victoire, ce qui était l'objectif prioritaire. Ensuite parce que l'Islande, l'adversaire de ce samedi, ne doit pas poser de problèmes majeurs aux Bleues. 5 confrontations depuis 2014 - toutes dans le cadre de l'Euro - 5 victoires, +8 d'écart moyen, pas de quoi envisager l'inenvisageable.
Une nation dont le meilleur résultat au Mondial est une 12e place ne doit de toute façon pas être un obstacle pour les Bleues. Mais ce terme de "peur" employé par le sélectionneur ne rassure par vraiment. Être rassurés, c'est ce que demandent tous les suiveurs du handball, parce que pour être réellement candidates au titre, il va falloir montrer la force. Et pourquoi pas dès ce soir.