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Comment est la vie chez les Bleues sans Bacha ?

Flashscore, avec AFP
Bacha au moment de sa sortie.
Bacha au moment de sa sortie.AFP
La blessure de Selma Bacha, pièce essentielle de l'équipe de France féminine par son énergie sur le terrain et sa joie en dehors, oblige les Bleues à trouver la parade avant le Mondial et espérer que la Lyonnaise se soigne vite.

Dimanche sous une météo maussade, les Tricolores ont effectué leur premier entraînement sans la pile électrique de leur effectif, touchée à la cheville gauche depuis vendredi et le dernier match de préparation perdu contre l'Australie (1-0).

Le sourire et les traditionnelles plaisanteries de la jeune défenseure de l'OL (22 ans) ont manqué lors d'une séance marquée par la bonne humeur et le chambrage, à sept jours de l'entrée en lice des Bleues contre la Jamaïque le 23 juillet (12h00).

Victime d'une entorse qui a laissé craindre le pire lorsqu'elle est sortie sur civière, la Lyonnaise n'était pas bien loin : elle est restée en soins à l'intérieur du centre d'entraînement, juste à côté de la pelouse.

Attelle

Le compte à rebours est lancé pour cette titulaire indiscutable du système tactique d'Hervé Renard, le sélectionneur qui l'utilise à tous les matches. Son absence contre la Jamaïque paraît hautement improbable et sa présence quatre jours plus tard face au Brésil pour le choc de la phase de groupes reste très incertaine.

Mais les dernières nouvelles sont bonnes : la native de Lyon se déplace déjà sans béquilles et sa cheville n'est maintenue que par une attelle, et non une large botte de marche comme cela peut parfois être le cas dans ce genre de blessure. "Elle a le sourire donc c'est top", a remarqué sa coéquipière Sakina Karchaoui dimanche. "Elle est souvent joyeuse, donc c'est bien de l'avoir avec nous dans le groupe."

Des larmes de vendredi à Melbourne aux sourires de Sydney, l'optimisme semble donc revenu. Bacha a même pu enfiler une chaussure à crampons sur sa cheville blessée pour un shooting photo prévu dans la journée. "Sa présence hors du terrain, on la remarque toujours, elle reste pleine de vie", a confirmé la jeune Vicki Becho, sa partenaire à l'OL. "On a un bon staff médical, ils vont bien s'occuper d'elle."

Toutes s'entendent néanmoins pour dire à quel point l'absence de Bacha peut s'avérer pénalisante pour les Françaises, déjà privées de plusieurs atouts majeurs sur blessure (Marie-Antoinette Katoto, Amandine Henry, Delphine Cascarino...). "Elle nous donne toujours de l'énergie, elle ne s'arrête jamais", a décrit la milieu Sandie Toletti vendredi.

Depuis l'intronisation de Renard au printemps, la Lyonnaise a été titularisée trois fois sur quatre et sa présence dans l'équipe-type au Mondial ne faisait aucun doute.

"Indispensable"

L'entraîneur lui a même confié le flanc gauche de l'attaque, elle qui évolue d'ordinaire plutôt à un poste de défenseure latérale gauche. Elle a même été lancée comme milieu de terrain relayeuse en fin de match contre l'Irlande (3-0) début juillet, un choix inattendu.

Mais "ce n'était pas un test", a assuré Renard. "Je l'ai mise à un endroit où, par sa qualité de courses, elle peut suppléer n'importe qui. Avec son énergie, son activité, on a l'impression qu'elle peut jouer partout, sauf dans l'axe central. C'est un atout indispensable." Il faudra pourtant probablement s'en dispenser pendant quelque temps, et le sélectionneur aura du mal à trouver un profil aussi complet.

Clara Matéo (Paris FC) ou Amel Majri (Lyon) offrent une touche technique intéressante mais pas les mêmes garanties défensives. Idem pour Viviane Asseyi (West Ham) voire Vicki Becho (Lyon) ou Naomie Feller (Real Madrid).

L'autre option, déjà testée par le staff des Bleues, est d'aligner la défenseure Karchaoui comme ailière et de la remplacer en défense par Estelle Cascarino. "Je suis là pour le collectif", a assuré Karchaoui dimanche. "Si je dois jouer un cran plus haut, je le ferai." Les Bleues ont une semaine pour s'adapter.

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