Sans Prandi et Villeminot mais relancés, les Bleus du handball retrouvent la Norvège

"La Suède, c’était le premier pas de cette reconstruction qui n’est clairement pas parfaite mais cette performance est très encourageante avec l’état d’esprit qui était au rendez-vous". Guillaume Gille s'est montré satisfait de son équipe au sortir de sa victoire sur la Suède mercredi (37-31). Avec ce nouveau départ et des ambitions qui ne demandent qu'à être atteintes, la France repart donc glorieuse et s'attend à confirmer contre la Norvège ce samedi. 

Etat d'esprit et solidité

Après l'échec des JO 2024, les Bleus avaient tout à reprendre. Eliminés en 1/4 de finale par les Allemands, les joueurs devaient se remettre en marche. Et c'est ce qu'ils ont fait dans cette EHF Euro Cup. Avec en ligne de mire une belle préparation pour les Championnats du monde, les Tricolores se sont retrouvés pour affronter une équipe qui ne leur est pas étrangère : la Suède. Et cela a marché. 

Très puissants en défense, les hommes de Gille ont pris une belle avance sur leurs rivaux et n'ont pas montré de signes de perturbation. Bien au contraire. Engagés, ils ont aussi fait en sorte d'être efficaces face à la cage suédoise, ce qui a payé. Au final, ils l'ont emporté avec six buts d'écart et se sont affirmés.

"Pour nous, le plus important était de construire ce match autour d’un engagement fort et la volonté de faire vivre le ballon, de courir beaucoup et d’être dur en défense", a souligné le sélectionneur français. Pari gagné, pour des joueurs au nouvel état d'esprit.

"On a marqué 37 buts ce soir et c’est quelque chose de très positif je pense, au vu des difficultés offensives qu’on a eu l’été dernier", a également affirmé le néo-capitaine, Ludovic Fabregas. "On s’est bien mis dans la tête qu’on avait un nouveau cycle à démarrer et je pense qu’on a très bien commencé ce match-là avec beaucoup d’envie et une très bonne attitude, beaucoup d’ambition et de détermination dans tout ce qu’on a fait. C’est très positif. On a respecté aussi le travail qu’on a pu faire sur les deux derniers jours, à savoir se dire aussi certaines choses et surtout travailler l’aspect offensif qui a été peut-être le gros point noir de la dernière olympiade".

La Norvège, un autre défi

Maintenant qu'ils ont correctement repris le rythme, les Bleus savent qu'ils doivent confirmer. Le faire face à la Norvège est une bonne option. Equipe scandinave aux multiples ressources, cette dernière ne se laissera pas faire. Seulement, dans le dur depuis les Jeux également, elle a dernièrement accumulé les échecs. Et c'est là que l'équipe de France a besoin de faire la différence. 

Elle le fera cependant sans l'un de ses cadres, Elohim Prandi, qui a contracté une blessure contre la Suède. Nouveau venu au sein des Bleus, Kyllian Villeminot a quant à lui été victime d'un souci au talon d'Achille l'empêchant aussi de jouer pour plusieurs semaines. En revanche, Romain Lagarde (Pays d'Aix) fait son retour en équipe de France. 

Quoi qu'il en soit les joueurs continueront à appliquer leur plan de jeu, avec en tête le fait de conserver une bonne solidité défensive. "La défense est l’ADN de l’équipe de France et on voulait maintenir ce cap-là derrière les anciens qui ne sont plus là", a d'ailleurs clamé Karl Konan mercredi. "On s’efforce de se baser sur la défense et notre jeu rapide. Le livre des Jeux est refermé collectivement. Nous sommes conscients de l’échec que l’on a connu. La page est tournée vers le Mondial et surtout une nouvelle dynamique".