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Handball : Elohim Prandi, du drame à l'ascension irrésistible

AFP
Elohim Prandi est en plein essor.
Elohim Prandi est en plein essor.AFP
Une violente agression pour un "déclic". Passé près de la mort il y a un an, l'"ambitieux" handballeur du PSG Elohim Prandi en a profité pour effectuer un travail d'introspection dont il tire aujourd'hui les bénéfices.

Des coups de couteau reçus dans le dos dans la nuit du 31 décembre 2021 au 1er janvier 2022 à Paris, il ne lui reste que des "cicatrices" mais "aucune séquelle", y compris psychologique.

L'agression, les dix gros jours d'hospitalisation et les trois mois d'indisponibilité qui ont suivi agissent cependant encore comme un moteur pour l'arrière gauche de 24 ans: "J'y repense de façon positive pour voir où je veux aller (...) et ça me rappelle pourquoi je fais (ces efforts), d'où ça part."

"Ça me réussit bien mais j'espère, à un moment, ne plus avoir besoin de ça, (avoir) d’autres points d’ancrage pour aller de l’avant" ajoute-t-il auprès de l'AFP avant Porto-PSG mercredi en Ligue des champions.

Elohim Prandi a en effet pris une autre dimension depuis le début de la saison, où il affiche une moyenne de six buts marqués par rencontre et a battu son record sur un match (14 réalisations contre Dunkerque le 29 octobre).

Conséquence: il a prolongé jusqu'en 2026 et été appelé dans le groupe élargi de l'équipe de France retenu en vue du Mondial (11-30 janvier en Pologne et Suède).

Prandi, dont la dernière des 10 sélections remonte à l'automne 2021, joue davantage depuis le départ à son poste, cet été, de la légende danoise Mikkel Hansen (à Aalborg au Danemark) et de l'international français Nedim Remili (Kielce en Pologne).

"Un joueur peut s'exprimer quand il a du temps de jeu et aujourd'hui mon champ d’action est bien plus élargi. Les côtoyer m'a énormément aidé, notamment pour gagner en constance" souligne le joueur, fils des anciens handballeurs internationaux Raoul Prandi et Mézuela Servier (ex-capitaine des Bleues).

"Du lycée à la classe prépa"

Prandi, arrivé dans la capitale à l'été 2020 en provenance de Nîmes, devait aussi trouver sa place dans un collectif cinq étoiles. "C'est un peu comme le passage du lycée à la classe prépa. (...) Ça ne se fait pas d’un claquement de doigts", image-t-il.

Mais sa progression s'explique donc aussi par une remise en question opérée après son agression.

"J'ai eu une énorme réflexion seul à l'hôpital, je n’en dormais pas la nuit: de quoi as-tu envie ? Arrêter complètement ? Être un très bon joueur de première division, repartir à Nîmes et kiffer avec les gens que j'aime ou aller au très très haut niveau?"

Cette dernière proposition l'a emporté. "J'ai de grosses ambitions, je veux être le meilleur, aller toucher ce que Mikki (Hansen), Niko (Karabatic, élu comme Hansen meilleur joueur du monde à trois reprises, NDLR), et d’autres ont pu toucher."

Mais tutoyer les cimes nécessite des sacrifices. Alors, Prandi le "bon vivant" a "tout changé", à commencer par son hygiène de vie. "Je suis plus posé, tranquille, accorde une place bien plus importante à la récupération.

Il illustre: "Quand j'ai envie de voir des gens, je passe chez mon meilleur ami, on boit un café, on parle et après je rentre chez moi, au lieu de... Je ne sais pas quoi."

Le "vrai Elohim Prandi" se montre désormais sur les terrains, où son bras gauche fait des ravages derrière la ligne des 9 mètres.

"Et encore, je ne pense pas être arrivé où je veux, j'ai une bonne marge de progression, je peux être encore plus régulier et performant sur le long terme. Je ne suis pas encore à l’âge fleuri de 27/28 ans."

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