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La phase de poule de l'équipe de France féminine de handball s'est déroulée comme dans un rêve. 5 matchs, 5 victoires, un jeu léché et une belle capacité à gérer les temps faibles. Championnes olympiques et du monde, les Bleues visaient le doublé, et étaient logiquement favorites de leur quart de finale contre l'Allemagne. Restait la glorieuse incertitude du sport.
Défensivement, les Bleues étaient au rendez-vous d'entrée de jeu. Entre une Laura Glauser qui passe en mode mur de briques d'entrée et une défense étouffante, les Allemandes attendront plus de 8 minutes pour mettre leur premier but. Problème, pendant ce temps, les Françaises n'en avaient mis qu'un, entre tirs sur les montants et mauvais choix offensifs.
Mais elles plaçaient un premier coup d'accélérateur, collaient un 3-0 et prenaient leurs aises. Les Bleues géraient tranquillement ce petit matelas... avant de caler subitement. Les attaques manquaient alors de fluidité, et Katharina Filter montait en régime dns les cages allemandes mais heureusement, la défense, elle, restait constante.
Cela permettait de limiter les pertes, alors que la mi-temps approchait. Après presque dix minutes sans but, Méline Nocandy rouvrait enfin les portes. La future Brestoise était le facteur X de la France en fin de première période, mais à la pause, l'avance n'était finalement pas impressionnante (13-10).
Toujours en gestion, les Bleues s'appliquaient à repousser les Allemandes au retour des vestiaires. Mais ces dernières montaient alors en pression, empilaient les buts, plaçaient un 5-0 et revenaient à égalité. Avant qu'elles ne passent devant, Tamara Horacek relançait les Françaises, qui en mettaient trois d'affilée pour reprendre de l'air.
Et comme par magie, Laura Glauser redevenait infranchissable, et le matelas de trois buts tenait toujours. Cependant, les Françaises ne transpiraient pas la sérénité, mais avaient le mérite de mettre les buts qu'il fallait. Et petit à petit, les Allemandes voyaient leurs espoirs s'amenuiser, ne parvenant plus à repasser sous la ligne des trois buts de débours.
Jusqu'à 5 min de la fin, sur un but signé Antje Doell. Estelle Nze Minko éteignait rapidement l'incendie avant une interception salvatrice signée Tamara Horacek, joueuse du match sans nul doute. L'équipe de France s'impose finalement 26-23 et rallie le dernier carré. Ce ne fut pas leur meilleur match, mais les Bleues ont fait le travail, et que ce soit la Hongrie ou la Suède, il faudra se lever tôt pour déloger les championnes olympiques.
