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Jusqu'ici, l'équipe de France masculine de handball était très largement en dessous de son objectif dans ce tournoi olympique. Deux matchs, deux défaites, et un niveau de jeu extrêmement décevant. Le match du soir contre l'Égypte devait non seulement impérativement être remporté, mais il fallait aussi qu'il serve de détonateur pour véritablement lancer cette campagne de défense de titre.
Mais à la mi-temps, on n'était pas plus avancés. Seulement 11 buts inscrits, et hormis Dika Mem, aucun prétendu cadre n'évoluait à son niveau. Certes, le fait que le portier égyptien Mohamed Aly frolait les 50% de réussite dans ses cages n'aidait pas, mais au lieu d'un jeu collectif léché qui avait souvent fait la force des Bleus, on avait souvent droit à la solution individuelle peu pertinente. Du coup, à la pause, les champions olympiques étaient loin derrière (11-15), et l'on se demandait si cette équipe allait finir par se réveiller.
On a bien vu un élan au retour des vestiaires. Les Bleus commençaient à se rapprocher, mais Dylan Nahi puis Yanis Lenne se blessaient, compromettant la remontée. Les Français grignotaient, revenaient même à égalité, mais pas moyen de passer devant, et les imprécisions qui avaient disparu remontaient alors à la surface. À chaque fois qu'une opportunité de passer devant arriver, les Bleus ne la saisissaient pas.
Toujours menés d'un but, ils gâchaient une occasion d'égaliser à une minute de la fin. Seul le nul était possible à ce moment là, à condition de bloquer la dernière attaque égyptienne. Ce sera le cas après moultes palabres, et par miracle, une dernière action enfin bien emmenée verra Elohim Prandi trouver Ludovic Fabregas, qui sauvera le nul 26-26 à la dernière seconde. Les Bleus n'ont toujours pas gagné, mais au moins, ils ne sont pas au bord du précipice. Pas encore.
