Handball : les Bleus écartent l'Allemagne à l'usure et verront le dernier carré
La France était favorite, c'est une évidence. Mais sous-estimer cette équipe d'Allemagne aurait été une erreur. Certes, l'expérience était du côté français, mais la fougue des Allemands leur avait offert un beau parcours jusqu'ici, dans une équipe supposée en reconstruction. La méfiance était de mise, et il fallait surtout éviter les trous d'air.
Pari raté, tant d'entrée de jeu, l'Allemagne domine la partie. Tous les tirs rentrent, le capitaine Golla et la nouvelle star Knorr montrant l'exemple. La défense bleue n'est pas entrée dans le match, et Vincent Gérard est lui resté aux vestiaires, étant transpercé par chaque tentative adverse.
au bout de 15 minutes, les Allemands mènent de 4 buts. Le temps mort est obligatoire pour Guillaume Gille, et il relance parfaitement les Bleus qui recollent en moins de trois minutes. On voit un grand Nedim Remili, aggressif et percutant, qui emmène dans son sillage ses coéquipiers, et notamment Dika Mem, qui réalise deux interceptions d'affilée.
L'intensité monte alors d'un cran, les contacts sont rudes. Aucune équipe ne parvient à prendre un réel ascendant, mais dans les cages allemandes, Andreas Wolff est en feu, et empêche les Bleus de passer devant. À la pause, l'égalité est logique (16-16) même si c'est un but de Melvyn Richardson qui ramène les Français de justesse.
Rémi Desbonnet, le héros
Mais en deuxième période, on ne verra que du Bleu, ou plutôt du Blanc ce soir. Et ce principalement grâce à deux hommes : Nedim Remili et Rémi Desbonnet. Le premier va enfoncer à grands coups de corne la défense allemande, uant ses vis-à-vis, ce qui va provoquer la descente aux enfers de l'Allemagne.
Quand au portier Français, il a porté les Bleus. Des parades en rafale, sur contre- attaque, en face à face, sur les ailes, face au pivot, il a livré une partition royale. Alors que son vis-à-vis Andreas Wolff a baissé de pied après la pause, le Tricolore a écoeuré les Allemands, provoquant la baisse de rythme qui permettra aux Bleus de prendre un avantage définitif.
L'ALlemagne plie puis craque à 10 minutes de la fin. Les efforts combinés de Yannis Lenne et Valentin Porte ébrèchent la défense, et les pertes de balles se multiplient. Patiente, la France frappe au coeur et creuse l'écart, s'assurant une fin de match aisée en guise de célébration. La France s'impose 35-28, et comme voilà deux ans, retrouve la Suède en demi-finales. En espérant cette fois une autre issue.