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Encore raté pour le Metz Handball, qui n'ira pas en finale de Ligue des Champions féminine

Sébastien Gente
Kaba Gassama Cissokho et Bietigheim auront fait du mal aux Messines.
Kaba Gassama Cissokho et Bietigheim auront fait du mal aux Messines. AFP
Devant à la pause, le Metz Handball s'est liquéfié après la pause et a fini par déposer les armes contre la surprenante équipe de Bietigheim. Encore une fois, les Dragonnes échouent aux portes de la finale de Ligue des Champions.

Une seule équipe française avait déjà réussi à atteindre la finale de la Ligue des Champions féminine de handball : Brest, en 2021. Pour faire au minima aussi bien, le Metz Handball devait franchir l'écueil Bietigheim cet après-midi à Budapest. Après plusieurs désillusions les années précédentes, les Lorraines étaient favorites, et pour cause : elles n'avaient jamais perdu contre les Allemandes. 

Metz semblait avoir une certaine marge.
Metz semblait avoir une certaine marge.Flashscore

Le début de match vient mettre en évidence les gardiennes, peut-être les deux meilleures de la compétition. Gabriela Goncalves Dias Moreschi se met en évidence dans les cages allemandes, avec 5 parades en 10 minutes, atténuant la domination messine dans le jeu courant. Pas étonnant de ne voir que 5 buts inscrits sur les dix premières minutes du match. Malgré tout, Metz n'est pas totalement libéré, à l'image de Sarah Bouktit, qui passe à côté de son début de match. 

La rencontre se transforme alors en course-poursuite, et Metz hausse le ton en défense. Ce n'est pas suffisant, d'autant que chaque balle perdue se transforme en but allemand. Impossible de se détacher réellement au score, la tension est forte et les petites fautes nombreuses. Louise Burgaard donne le change pour les Messines, mais on sent qu'elles ne parviennent pas à donner leur maximum. 

Un dernier but de Burgaard permet toutefois à Metz de virer en tête à la pause (15-14), bien que l'impression laissée soit mi-figue, mi-raisin. On sent néanmoins que les Lorraines ont la volonté de faire le trou dès le retour des vestiaires. Et les efforts commencent à porter leurs fruits, puisque Bietigheim semble émoussé, mais les Messines ont alors un mauvais passage inattendu, heureusement atténué par les prouesses d'Hatadou Sako dans les cages. 

Néanmoins, un 3-0 allemand remet Bietigheim devant et force un temps mort d'Emmanuel Mayonnade. Sauf que les Messines se retrouvent à -2, puis -3, et ne parviennent pas à relancer la machine. Il ne reste alors que 15 minutes et la situation est critique. Plus rien ne marche, en attaque comme en défense, et quand l'écart atteint 4 buts, le coach messin se voit contraint de sacrifier son dernier temps mort. 

L'impression qui se dégage alors, c'est que Metz joue avec l'énergie du désespoir, les buts étant inscrits à l'arraché. Mais Bietigheim a beaucoup d'avance, et peut gérer ses possessions. Et peut compter sur Xenia Smits et Kaba Gassama Cissokho pour empiler les buts en attaque. Alors, quand l'écart monte à six buts, plus de doute possible : la finale va échapper aux Messines. 

Bietigheim gère parfaitement sa fin de match, mené par une Gabriela Goncalves Dias Moreschi (15 parades) absolument sensationnelle, et s'impose 36-29. Une fois encore, Metz a craqué au moment de porter l'estocade, et ne verra pas la finale de Ligue des Champions. La troisième place sera à prendre demain, mais cela ne consolera pas des Lorraines encore une fois passées à côté du grand rendez-vous. 

France gouvernement

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