Le Montpellier Handball craque à Kiel et voit les portes du Final Four se refermer
Le quart de finale aller du Montpellier Handball en Ligue des Champions avait été somptueux, et s'était conclu sur une victoire extraordinaire 39-30 sur Kiel dans sa salle. Les Héraultais avaient donc toutes les cartes en mains afin de retrouver le Final Four pour la première fois depuis 2018, mais il fallait résister à ce match retour qui s'annonçait compliqué dans la chaude ambiance de Kiel.
Les locaux ont d'ailleurs donné le ton avec des premières défenses agressives, pour ne pas dire plus. Pas de quoi effrayer Montpellier, qui donne le change et profite des supériorités numériques qui tombent logiquement. Le but étant de coller aux basques des Allemands le plus longtemps possible et ne pas les laisser emballer le match. Au bout d'une dizaine de minutes, Kiel perd Petter Øverby sur carton rouge, laissant augurer d'une belle fin.
Eric Johansson passe alors à l'action pour les locaux, alignant trois buts consécutifs et creusant un premier écart. Montpellier résiste, limite les pertes, s'appliquant à ne pas laisser l'écart franchir les trois buts. Le collectif héraultais fait un travail remarquable pour varier l'animation offensive et marquer sur les moments chauds. Mais la réussite sur jet de 7 mètres, elle, laisse à désirer.
Et à ce niveau, les occasions manquées coûtent cher, puisque Kiel lâche les chevaux, pilonne la défense montpelliéraine et à la pause, a créé un réel écart (17-12). La situation se complique, les Allemands ayant refait plus de la moitié de l'écart. Et ces derniers appliquent la même recette au retour des vestiaires : agressivité maximale, fautes grossières pour tenter de saper le moral montpelliérain.
Une méthode peu orthodoxe mais qui porte ses fruits. L'écart passe à +6, mais Valentin Porte sort de sa boîte pour éteindre l'incendie, et Charles Bolsinger monte enfin en température dans les cages. À 15 minutes du terme, il n'y a que +4 pour les Allemands, et l'on se dit que Montpellier a fait le plus dur. Pour autant, il apparait évident que Kiel va lancer un baroud d'honneur, et certains Héraultais commencent de surcroit à perdre leur sang-froid.
Conséquence, les deux minutes pleuvent, et Kiel en profite pour grapiller et faire trembler les rares supporters montpelliérains. Le temps mort ne fait pas effet, et à 8 minutes du terme, c'est +8 après une perte de balle franchement évitable. Pire, Montpellier joue de malchance avec les montants, et logiquement, le score revient à égalité sur l'ensemble des deux matchs à 4 minutes de la fin.
Un but d'Eric Johansson plus tard, Kiel est en position de qualifiable pour la première fois. Tomas Mrkva fait le reste dans les cages allemandes, mais alors qu'on pense l'affaire pliée, un marché offre une balle de tirs au but à Montpellier. Mais Bryan Monte ne parviendra pas à convertir l'offrande, validant la défaite 31-21 du MHB. Pour sa dernière saison avant la retraite, Patrice Canayer n'aura pas le droit à un dernier Final Four. Cruel.