Mikkel Hansen, un trophée européen pour une fin en apothéose avec Aalborg ?
Une légende du handball va bientôt prendre sa retraite. Après Nikola Karabatic et la fin de sa carrière en club, le tour de Mikkel Hansen va arriver. Le Danois disputera en effet le Final Four de la Ligue des champions 2023-24 avant de dire au revoir au sport qu'il a marqué à tout jamais de son empreinte. Avec ou sans victoire européenne du côté d'Aalborg.
Un dernier rendez-vous
C'est l'échéance de sa vie. Avec sa sélection nationale, Hansen a tout gagné. Mais, en club, il lui manque le trophée européen ultime. Celui qui signe l'accomplissement de toute une saison au plus haut niveau : la Ligue des champions.
L'arrière gauche compte en effet six participations au Final Four à son actif, et a pu disputer deux finales en 2010 (avec le FC Barcelone) et 2017 (avec le Paris Saint-Germain), il ne l'a jamais emporté. Ce week-end constitue donc son dernier espoir de toucher au rêve avant de partir en retraite.
Et il aura de quoi faire face à Magdebourg, puis au vainqueur du duel Barcelone/Kiel s'il parvient à atteindre la finale cette année. Comptant 8 victoires, 3 nuls et 3 défaites lors de la phase de groupes lors de l'exercice réalisé cette saison, Aalborg a déjà réussi le tour de maître de ne pas être battu par Kiel (18-27 et 27-27). Le club a également su prendre le pas sur Veszprem en 1/4, ce qui lui confère une bonne solidité pour aborder les deux derniers matchs de la saison.
A travers cette campagne, l'icône du sport a inscrit 18 buts et a continué de contribuer à la réussite de son équipe - ceci malgré son âge (36 ans). L'acquisition du titre qu'il n'a pas encore ne ferait qu'accroître encore un peu plus sa légende au sein du monde du handball.
Un immense héritage
Avec ses cheveux longs et son bandeau, le Danois a marqué tous les terrains européens de sa qualité indéniable. Joueur offensif incroyablement précis, il a fait de son bras droit une arme redoutable pour toutes les défenses adverses durant une vingtaine d'années (2005 à 2024).
Trois fois nommé "meilleur handballeur mondial de l'année (2011, 2015 et 2018)", il symbolise à lui-même la puissance et la réussite, lui qui a tout gagné sous le maillot rouge de son pays. C'est assez simple d'ailleurs : avec Karabatic, il a su s'ériger au rang de légende et dira adieu à un héritage colossal en club.
Si on le connait aussi bien en France, c'est d'ailleurs aussi parce qu'il a passé dix belles années à faire le bonheur du Paris Saint-Germain. L'arrière gauche a ainsi disputé 416 matchs et marqué 2321 pour l'équipe de la capitale.
"Pendant presque 20 ans maintenant, j'ai eu le privilège de vivre du sport que j'aime", a-t-il commencé en avril dernier. "J'ai représenté certains des plus grands clubs au monde. J'ai toujours dit que je dirais stop le jour où la joie et le dévouement ne seront plus là. Ils sont toujours là, mais je pense aussi que je suis arrivé à un point où je sens que d'autres choses m'attirent".
Une fois le Final Four terminé, il raccrochera ainsi les gants avant de prendre la direction des Jeux de Paris 2024. Sa carrière s'arrêtera ensuite, mais sa figure d'attaquant parfait, elle, restera intacte dans les mémoires de tous ceux qui l'auront vu joue.