Hinata Miyazawa, l'arme fatale surprise du Japon au moment d'affronter la Suède
La joueuse de 23 ans a déjà inscrit cinq buts en quatre matches et a désormais la Suède en ligne de mire pour le quart de finale de vendredi à Auckland.
"Honnêtement, je ne pensais pas pouvoir marquer autant", a-t-elle confié samedi dernier aux journalistes après avoir parachevé d'un but en fin de match la victoire convaincante des "Nadeshiko" (les oeillets) contre la Norvège (3-1).
Vélocité, sang-froid et efficacité clinique : Miyazawa, qui évolue dans la WE League - la ligue féminine japonaise - a montré des qualités remarquables depuis le début du Mondial, alors qu'elle n'avait marqué que 4 buts en plus de 20 apparitions dans l'équipe nationale auparavant.
Ses performances en club étaient également loin d'être spectaculaires, avec seulement quatre buts en 39 matches en deux saisons pour le MyNavi Sendai.
La surprise Miyazawa est à l'image de celle que réserve l'équipe nationale du Japon depuis le début de la compétition.
Car le pays ne s'attendait pas à devenir cette année un prétendant sérieux au titre : championnes du monde en 2011 et finalistes en 2015, les Nadeshiko avaient par la suite connu plusieurs années de performances en déclin. Jusqu'au déclic de ce Mondial.
"Adepte de la contre-attaque"
Hinata Miyazawa est souvent décrite comme une milieu de terrain, mais Dan Orlowitz, journaliste sportif pour le Japan Times, estime que le sélectionneur japonais Futoshi Ikeda (en poste depuis 2021) a trouvé un moyen de la faire marquer grâce à un système tactique en 3-4-3, permettant à son équipe d'être redoutable en contre-attaque.
Les buts de Miyazawa depuis le début du Mondial sont principalement survenus dans des occasions où elle arrivait lancée à pleine vitesse, après des courses en profondeur.
"C'est parce que le Japon est si bien organisé en défense" que ses coéquipières sont capables de la placer dans de bonnes conditions, explique Orlowitz à l'AFP.
"C'est un système qui est adapté à ses capacités, et ses capacités conviennent au système", a-t-il ajouté, louant la "vitesse, le temps de réaction et la vision" du jeu de Miyazawa.
La numéro 7 a inscrit deux doublés contre la Zambie (5-0) et l'Espagne (4-0) en phase de poules.
C'est "une adepte de la contre-attaque", relève aussi le commentateur du foot japonais Sergio Echigo interrogé par l'AFP. "Elle est également très calme et ne panique pas juste avant de tirer".
Née dans le département de Kanagawa, près de Yokohama (sud-ouest de Tokyo), Miyazawa a découvert le football très jeune et le triomphe de ses aînées lors du Mondial 2011 l'a beaucoup inspirée.
Elle a d'abord rejoint le Tokyo Verdy Beleza en 2018 et a fait ses débuts la même année avec l'équipe nationale, après avoir contribué à la victoire du Japon à la Coupe du monde des moins de 20 ans.
L'équipe nippone n'a pas de joueuse vedette en ce moment, estime Sergio Echigo. Mais Miyazawa pourrait bien en devenir une, avec son mince bandeau blanc emblématique dans les cheveux, un hommage à une héroïne de l'épopée de 2011, Nahomi Kawasumi, selon le journal japonais Yomiuri. Une manière aussi de jouer sous une bonne étoile.