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La France en hockey sur gazon, une longue éclipse de plus de 50 ans

L'équipe de France en avril dernier.
L'équipe de France en avril dernier.Profimedia
Une grande première pour les femmes en tant que pays hôte, la fin d'une parenthèse de 52 ans pour les hommes: le hockey sur gazon, parent pauvre des sports d'équipes en France, reverdit à l'occasion des Jeux olympiques de Paris.

Pour l'occasion, le stade Yves-du-Manoir de Colombes, site emblématique de l'édition de 1924, a été rénové et est devenu en mars la maison du hockey sur gazon français.

"Avec Colombes et quelques résultats, la discipline peut repartir", estime Thierry Hauet, 72 ans, membre de la dernière équipe de France ayant disputé des JO, à Munich en 1972.

Le chantier reste ambitieux, car le hockey sur gazon, sans véritable leader, est depuis longtemps plongé dans l'anonymat. Pourtant, il a connu de belles heures dans l'entre-deux-guerres avec une quatrième place à Anvers aux JO 1920, malgré un forfait avant le dernier match contre la Grande-Bretagne en raison d'une intoxication alimentaire collective.

À Berlin en 1936, les Bleus finissent également quatrièmes, portés notamment par Félix Grimonprez, mort au champ d'honneur en 1940, et Tola Vologe, fusillé par les Allemands en 1944 pour faits de résistance. Des complexes sportifs à Lille et à Lyon portent leurs noms.

Encore présents, mais sans briller à Londres (1948), Helsinki (1952) et Rome (1960), les hockeyeurs français ont réalisé la plus belle performance de leur histoire en janvier 1965 en devenant la première nation étrangère à battre chez elle l'Inde (1-0), septuple championne olympique.

Problème d'infrastructures

Mais cet exploit arraché au terme d'une longue tournée (38 jours, 19 matches disputés) restera sans suite. Dixième à Mexico en 1968, le hockey sur gazon, seul sport collectif français présent à Munich en 1972, ne termine en Allemagne que 12ᵉ sur 16 participants.

Depuis, les Bleus n'ont plus disputé les JO. "Les Jeux de Montréal en 1976 ont été les premiers disputés sur terrain synthétique. Or, le retard pris en France pour en construire a fait que les autres ont progressé plus vite que nous", argumente Thierry Hauet, présent à Munich et issu d'une lignée d'internationaux – son père Jean et son oncle Claude ont aussi disputé les JO, avant de devenir respectivement vice-président de la Fédération et sélectionneur.

Ce Bordelais rappelle aussi que "le nombre d'équipes qualifiées chez les hommes a diminué lors des éditions suivantes du fait de l'apparition du tournoi féminin en 1980 à Moscou".

"Le CIO n'autorisait que 12 nations et au ranking, on était autour de la 13ᵉ place", se souvient-il. "Il s'est creusé un fossé et on a ramé pendant des décennies."

L'éclaircie est venue en 2017 avec l'arrivée à la tête des Bleus du Néerlandais Jeroen Delmee. Double champion olympique, champion d'Europe et du monde, cette légende du hockey a hissé la France du 18ᵉ rang mondial à la 8ᵉ place lors de la Coupe du monde 2018. Cette progression express a permis à de nombreux joueurs de s'engager dans les championnats néerlandais et belge beaucoup plus compétitifs, diffusés chaque week-end en direct à la télévision.

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