Exclu' Flashscore - Sacha Treille : "Je pense que la France est sur la bonne voie"
C'est la quinzième fois qu'il découvre l'atmosphère de la Coupe du monde, et la deuxième année qu'il est capitaine des Bleus. "Avant, il était très difficile de se battre pour gagner des points, mais aujourd'hui, nous avons une meilleure équipe qu'il y a quelques années. Je pense que la France est sur la bonne voie", déclare-t-il dans une interview exclusive qu'il nous a accordée.
Treille est professionnel depuis 2003 et son CV est assez rempli. Il a passé quelques saisons en Suède et a également joué en Allemagne et en République tchèque, où il a évolué dans le championnat pour Kladno, Sparta et Pardubice. En janvier 2019, il est retourné à Grenoble, sa ville natale, avec laquelle il a remporté six titres.
Comment compareriez-vous le Championnat du monde 2015 à Prague avec celui d'Ostrava cette année ?
"C'est à peu près la même chose, les deux endroits ont une bonne atmosphère. Prague a une plus grande arène, mais cela n'a pas beaucoup d'importance. Nous sommes ici pour jouer au hockey et gagner."
En République tchèque, vous avez joué pour Pardubice, Kladno et Sparta. Quel souvenir gardez-vous de cette période ?
"J'ai vécu une bonne expérience partout. J'aime me souvenir de mon expérience à Kladno, qui est une équipe plus petite, mais nous pouvions jouer très dur. Ensuite, au Sparta, c'était complètement différent. J'ai adoré. À Pardubice, c'était spécial pour moi. Nous avons fait une bonne première saison et mon fils est né là-bas, donc, ce sera toujours un endroit important pour moi."
Qu'est-ce que cela vous fait de jouer ici après avoir passé des années en République tchèque ?
"C'est génial parce que la République tchèque est un pays de hockey et c'est toujours génial d'être ici et d'apprécier les fans et tout ce qui concerne le hockey tchèque."
Que pensez-vous de l'atmosphère qui règne ici ?
"C'est génial, spécial. Je me souviens que c'était la même chose lors du dernier championnat tchèque. Cette année, c'est peut-être encore mieux, alors merci à tout le monde pour les encouragements. J'espère que les choses resteront ainsi à l'avenir."
Vous en êtes à votre quinzième Mondial, comment pensez-vous que le hockey a évolué depuis ?
"C'est la même chose, peut-être que c'est un peu plus rapide maintenant. Avant, il était très difficile de se battre pour les points, mais aujourd'hui, nous avons une meilleure équipe qu'il y a quelques années. Je pense que la France est sur la bonne voie."
Vous avez remporté un certain nombre de victoires importantes avec la France, quel est votre meilleur souvenir ?
"Je me souviens de 2007, lorsque nous pensions que la France n'organiserait jamais la Coupe du monde. Mais en 2017, c'est arrivé et nous avons réussi à battre les Finlandais de belle manière à domicile. Ce sera probablement mon meilleur souvenir."
C'est votre deuxième année en tant que capitaine de l'équipe de France. Comment voyez-vous votre rôle dans l'équipe ?
"J'essaie de transmettre mon expérience et, en même temps, je m'assure que chaque joueur se sent à l'aise dans l'équipe. Ensuite, j'essaie d'être le meilleur exemple pour eux."
Pierre-Édouard Bellemare, qui évolue en NHL, est-il important pour votre équipe ?
"Beaucoup, parce qu'il apporte beaucoup d'expérience de la NHL. C'est l'un des plus âgés de l'équipe, il a donc un rôle similaire au mien. Il est un exemple pour les autres, tant sur la glace qu'en dehors."
Comment compareriez-vous le niveau de hockey de la ligue française avec celui du Championnat du monde ?
"Les meilleurs joueurs de tous les pays sont ici, donc il y a certainement une meilleure qualité et un hockey plus rapide, mais il n'y a pas autant de temps et d'espace sur la glace. Mais notre championnat progresse chaque année et je pense que les fans d'autres pays seraient surpris par le niveau du hockey en France."
Bien que vous ayez joué deux bons matches jusqu'à présent, vous n'avez obtenu qu'un point. Comment évaluez-vous le match contre la Lettonie ?
"Nous n'avons pas mal joué, tout comme contre le Kazakhstan où nous n'avons pas pris de point à la fin. Bien sûr, nous sommes déçus de ne pas avoir obtenu un point supplémentaire contre la Lettonie, mais si nous continuons à jouer comme ça, je pense que le prochain match sera un succès."
Vous meniez contre le Kazakhstan et la Lettonie, mais vos adversaires ont renversé la vapeur dans les deux cas. Quelle en est la raison ?
"C'est le sport. Bien sûr, nous nous battons avec acharnement pendant les 60 minutes, nous devons continuer à travailler dur et les points viendront certainement."
Vous avez un match important contre la Pologne ce mardi. Comment vous préparez-vous ?
"Tout d'abord, nous allons nous reposer, car nous avons beaucoup de matches dans ce tournoi et nous devons recharger nos batteries avant la Pologne. Notre objectif principal est de rester en première division, nous allons donc nous battre pour obtenir les trois points."
Avez-vous regardé le match de la Pologne contre la Lettonie ?
"Honnêtement, non. Maintenant, nous allons surtout nous concentrer sur le repos et nous ne parlerons que de la Pologne. C'est le travail de nos analystes qui étudient le match et qui nous le présenteront."
Vous allez fêter vos 37 ans en novembre, comment vous sentez-vous physiquement ?
"Toujours bien. Le plus important est de rester en forme. Tant que je peux jouer, que j'aime le hockey et que je n'ai pas de problèmes de santé, il n'y a aucune chance que j'arrête. J'ai toujours envie de continuer."