Mondiaux de hockey sur glace : objectif maintien pour les Bleus
Pour ne pas redescendre en division inférieure, les Bleus, de retour dans l'élite depuis l'an passé, doivent à tout prix éviter la dernière place de leur groupe de huit où figurent des clients comme la Finlande, championne olympique et du monde en titre, les Etats-Unis ou la Suède.
"On reste très humbles, le maintien est loin d'être acquis. Ça va être une rude bataille. Il faut rester les pieds sur terre", a planté jeudi le sélectionneur Philippe Bozon en visioconférence de presse avant de s'envoler vers la Finlande vendredi.
Le technicien doit faire sans son "meilleur défenseur" Yohann Auvitu, dispensé de ce Mondial finlandais après quelques mois dans un club russe, sans son "capitaine et buteur dans l'âme" Damien Fleury, retraité international. Mais aussi avec les impasses plus habituelles de Pierre-Edouard Bellemare, seul joueur français évoluant dans le meilleur championnat, la NHL, et Stéphane Da Costa, qui évolue lui toujours à Ekaterinbourg dans le Championnat russe.
Malgré sa teinte de bleusaille, l'équipe de France affiche une préparation réussie : trois victoires en six matches, dont une contre la Norvège (4-3) et deux face à la Slovénie (4-3 et 2-1).
"Je suis plutôt satisfait du contenu des matches, livre Philippe Bozon, aux commandes des Bleus depuis 2018. Ce n'est pas souvent qu'on gagne et on en a gagné trois de suite."
Adversaires abordables pour commencer
L'ordre des matches n'est pas pour déplaire aux Bleus. Après l'Autriche samedi, ils doivent affronter le Danemark dimanche puis mardi les promus Hongrois, soit les trois adversaires les plus abordables de leur groupe, pour commencer.
"Ce sont des adversaires directs avec un niveau de jeu proche voire similaire au nôtre, il va falloir prendre de premiers points", prévient le nouveau capitaine Sacha Treille.
Pour atteindre les quarts pour la première fois depuis 2014, lui et ses partenaires doivent se classer parmi les quatre premiers de leur groupe. Et donc, devancer, en plus de ses concurrents dans la lutte pour le maintien, l'Allemagne qu'ils défieront pour clore leur phase de groupes.
"Il n'y a pas beaucoup d'écart entre les quarts de finale et le maintien, analyse encore le capitaine. On se rendra compte vite de ce qui est possible ou pas."
"Le mot d'ordre que je donne aux joueurs, c'est que je ne veux entendre parler de rien d'autres que des trois premiers matches", martèle lui Philippe Bozon.
Après avoir insisté sur l'assise défensive, jugeant "le jeu sans palais une grosse lacune du hockey français", le technicien souhaite augmenter la vitesse en attaque.
"Notre projet est d'amener un jeu un peu plus direct, on le travaille dans les stages depuis novembre."
Le profil de l'attaquant de Grenoble Dylan Fabre s'y prête, selon lui. Celui de Jordann Perret, qui évolue à Mountfield en République tchèque aussi, et de l'actuel Zurichois Alexandre Texier, également.
"Ça fait partie des critères dans mes choix de sélection," insiste Bozon.