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Homme fort de Lorient au coeur de la tourmente, Régis Le Bris ne vit pas la saison qu'il imaginait

François Miguel Boudet
Régis Le Bris
Régis Le Bris AFP
Resté à Lorient alors que Nice était en passe de le convaincre l'été dernier, Régis Le Bris vit une saison galère, entre résultats en berne, vestiaire éparpillé et effectif décimé. Le technicien a fort à faire pour sortir les Merlus de la zone rouge.

La saison de Lorient ne se passe pas exactement comme prévu mais, vu comment s'est déroulée l'intersaison, ce n'est qu'une demi-surprise. Tenté par un départ à Nice alors qu'il avait prolongé avec son staff quelques mois plus tôt, Régis Le Bris est resté dans le Morbihan. Les trois premières journées semblaient lui avoir donné raison : match nul contre le PSG (0-0) et Nice (1-1) puis une belle victoire contre Lille au Moustoir (4-1). Depuis, c'est la Bérézina. Depuis le 22 octobre et son ultime succès en championnat contre Rennes (2-1), les Merlus n'ont pris que... 2 points lors des 9 dernières journées. Au moment d'aborder la phase retour, ils sont 17es, avec 12 unités. 

Soutenu par son président

Si Le Bris reste posé en conférence de presse, peut-être un peu trop, des tensions sont apparues dans le vestiaire. Le rendement de plusieurs joueurs ont été remis en question : Benjamin Mendy, Jean-Victor Makengo, Isaak Touré et Romain Faivre ont été nommément cités par le coach après la raclée subie à domicile contre Brest (4-0).

Devenu l'homme fort du club dans le secteur sportif depuis le départ du directeur général Arnaud Tanguy, RLB a-t-il trop de poids sur les épaules ? Son staff a été renforcé récemment avec l'arrivée d'Yannick Cahuzac, un adjoint de caractère pour redonner de l'humilité à un groupe qui a besoin d'un rebond au moment d'attaquer la phase retour. 

Régis Le Bris a demandé davantage d'implication à Romain Faivre
Régis Le Bris a demandé davantage d'implication à Romain FaivreAFP

Une manière pour le président Loïc Féry de restaurer l'autorité du technicien après avoir l'avoir déjà appuyé dans les colonnes du Télégramme : "j'aurais envisagé un changement de coach si j'avais perçu que cela pouvait être la meilleure chance pour l'institution FCL de se maintenir en Ligue 1. Si j'avais perçu une fracture entre le vestiaire et le coach ou si j'avais senti un coach usé ou perdu, j'aurais envisagé un changement, à contrecoeur. Mais au contraire, j'ai trouvé un coach combatif, déterminé et des joueurs qui insistaient sur le besoin de stabilité". 

Sous contrat jusqu'en 2027, Le Bris est impliqué dans un projet à long terme, même s'il a été pénalisé par les nombreux départs (Terem Moffi, Dango Ouattara, Armand Laurienté notamment) qui ont rapporté une belle somme à Lorient mais au détriment de la continuité sportive. Par ailleurs, il voit son effectif amputé de plusieurs éléments en raison de la CAN : Montassar Talbi, Gédéon Kalulu, Siriné Doucouré, Darlin Yongwa, Formose Mendy, Bamba Dieng et Alfred Gomis sont en Côte d'Ivoire pour le tournoi continental. Si des blessures s'ajoutent à cela, le mois de janvier pourrait causer énormément de dégâts au moment où tout est encore jouable pour le maintien. L'élimination en Coupe contre Sochaux qui évolue en National (2-1) a été un nouveau coup de massue asséné d'emblée et confirmé les doutes à nourrir vis-à-vis d'un effectif qui paraît sans ressort. 

Le début de la phase retour commence avec un déplacement à Lille qui pourrait conditionner beaucoup de choses, pour Lorient mais aussi pour Le Bris qui doit peut-être encore regretter la quiétude, même relative, des bords de la Riviera. 

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