Pour son entrée en lice dans la compétition, l'Equipe de France olympique a investi le Vélodrome pour affronter les États-Unis. Alors que la Nouvelle-Zélande a battu la Guinée dans l'après-midi (2-1), les Bleuets avaient comme mission première de faire oublier le fiasco majuscule au Japon il y a 3 ans. Cela a pris un peu de temps, il y a eu des sueurs froides mais le travail est fait (3-0).
Une mise en jambes poussive
Malgré la possession, les joueurs de Thierry Henry ont eu beaucoup de mal à franchir le double rideau américain, ce qui les ont faits tomber dans un faux rythme. Hormis une alerte sur un corner US (12e), une frappe aussi lontaine que non cadrée de Loïc Badé (25e) et un tir de Manu Koné... directement sur Michaël Olise (27e), il n'y a pas eu grand chose à picorer pendant la première demi-heure.
Il a fallu attendre une nouvelle tentative de Koné pour inquiéter Patrick Schulte qui s'est parfaitement couché (35e). Paxten Aaronson a répliqué. Alors que le pressing bleu était désordonné, il a pu récupérer le ballon sur le côté gauche de la surface, profiter d'une fausse piste d'un coéquipier et frapper au premier poteau mais Guillaume Restes a repoussé d'un réflexe du pied (38e). L'Américain a provoqué une nouvelle situation, contrée par Kiliann Sildilla, mais il a été signalé hors-jeu (43e).
Les Bleuets ont mis Schulte sous pression dans les derniers soupirs du premier acte. Koné a centré pour Jean-Philippe Mateta et Enzo Millot mais cela s'est surtout transformé en tir qui a poussé le gardien à intervenir pour assurer (45e).
Merci Général !
L'inquiétude est montée d'un cran au fur et à mesure. Sur un centre de Djordje Mihailovic, Nathan Harriel a cadré sa frappe, sans gêner Restes (47e). Mais c'est surtout sur un coup de canon déclenché aux vingt mètres que Mihailovic a fait vaciller les Bleuets et la transversale de Restes (59e). C'est alors que le capitaine a surgi. Alexandre Lacazette a profité d'un marquage laxiste pour expédier une frappe croisée du droit dans le petit filet de Schulte (61e).
Cette ouverture du score, fruit d'un petit exploit personnel du Général, a aussi réveillé les Américains. Aaronson a cru égaliser de la tête mais Restes a réalisé une prousse, une parade de la main gauche à bout portant (63e). Dans la continuité, le gardien tricolore a été sauvé par son poteau droit, alors que John Tolkin était venu placer sa tête dans le dos de la défense (64e).
Des occasions amèrement regrettées par Team USA. Décalé par Lacazette, Olise a enroulé une frappe du gauche qui a fini dans le même petit filet de Schulte (69e).
La litanie des changements a débuté. Les Américains étaient en recherche d'un nouveau souffle mais Badé, à la réception d'un corner de Joris Chotard, a placé un uppercut définitif (85e).
À la réception d'un coup franc dans la surface, Miles Robinson a manqué la réduction de l'écart de quelques centimètres (90e+2). Ce sera chose faite par Griffin Yow, oublié par Adrien Truffert, mais l'arbitre assistan a signalé un hors-jeu qui n'a pas été vérifié à la VAR, au grand dam du sélectionneur US (90e+4).
Au terme de ce premier match, la France se donne du temps pour travailler et envisager sereinement la suite de l'aventure. Gagner 3-0 au Vélodrome en ouverture d'une compétition, ça sent le déjà-vu et c'est potentiellement un bon présage.
