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Interview Flashscore - Melvin Bard (Nice) : "Les Bleus ? Je travaille pour arriver là-haut, avec les A"

François Miguel Boudet
Melvin Bard
Melvin Bard ČTK/William Cannarella
Melvin Bard est beaucoup plus timide dans la vie que sur le terrain où il s'est affirmé comme un cadre de l'OGC Nice. Alors qu'il débute sa 4ᵉ saison avec le Gym, le latéral gauche évoque pour Flashscore son parcours marqué par la grande décision de quitter Lyon pour avoir du temps de jeu, le début de saison des Aiglons et son rêve d'un jour être convoqué avec les Bleus à l'instar de son nouveau coéquipier Jonathan Clauss.

Flashscore : Nice a subi une défaite frustrante au Vélodrome contre l'Olympique de Marseille le weekend dernier (2-0). Vous aviez pourtant livré un bon match. 

Melvin Bard : Oui, c'était un bon match, on a eu pas mal d'occasions, mais il nous a manqués ce petit truc pour marquer et espérer ramener quelque chose de là-bas. Mais dans l'ensemble, c'était un bon match, avec de bonnes choses. 

Votre association avec Jérémie Boga a mis le côté marseillais en difficulté, vous l'avez ressenti ?

Avec Jérémie, on s'entend bien depuis la saison dernière et on a appris à nous connaître sur le terrain. C'est un joueur avec qui je m'entends bien et c'est toujours plus facile quand c'est le cas. 

Vous débutez votre 4ᵉ saison à Nice et vous n'avez que 23 ans : vous vous sentez comme un cadre de cette équipe ?

J'enchaîne les matches dans un club qui a des ambitions. Je suis content d'en faire partie. C'est aussi pour ça que j'ai prolongé ici. 

"Tout le couloir pour moi"

Vous êtes formé à Lyon, mais vous n'avez pas hésité à quitter le club. C'était un risque alors que vous n'aviez que 19 ans ?

Quand on part de chez soi, c'est toujours un saut dans l'inconnu, mais c'était le bon choix, car à Lyon, il n'y avait peut-être plus rien à faire là-bas. Je pense que le club ne me faisait pas assez confiance donc, avec mon entourage, j'ai pris la décision de partir et je crois que cela a été un bon choix. 

À Nice, vous avez connu plusieurs entraîneurs. Est-ce que vous attendez de la stabilité sur plusieurs saisons avec Franck Haise ?

C'est un bon choix pour l'OGC Nice. On connaît cet entraîneur, il a fait de belles choses à Lens. En tant que joueur, on espère faire les mêmes choses, voire mieux. 

Francesco Farioli utilisait à outrance les passes entre les centraux. Or avec Franck Haise, le style a changé et vous êtes devenu piston dans un 3-5-2. Quelles sont les évolutions de votre rôle ?

J'ai un peu tout le couloir pour moi, donc je dois apporter beaucoup offensivement tout en restant présent défensivement. C'est sûr que ça change de ce que nous demandait Francesco Farioli qui voulait que les latéraux soient davantage à l'intérieur et au cœur du jeu. Ça change pas mal, mais c'est un poste auquel j'ai déjà évolué, je suis déjà habitué. 

Il y a une recrue qui a déjà travaillé avec Franck Haise, c'est Jonathan Clauss. Vos deux rôles sont identiques ou y a-t-il des consignes qui nécessitent une communication entre vous ?

Pendant la semaine, on essaie de créer des connexions, mais c'est aussi de la tactique : si lui monte, moi, je dois rester un peu plus bas. Le coach nous demande aussi de la présence dans la surface et si Jonathan monte, j'ai aussi le droit de le faire. C'est une connexion à avoir, il vient d'arriver donc on doit encore apprendre à se connaître. À l'avenir, cela s'annonce très intéressant. 

Nice n'a pas eu beaucoup de chance en ce début de saison avec plusieurs blessures graves, dont celle de Terem Moffi, touché au genou. Evann Guessand est votre titulaire en 9 : cela change beaucoup de choses au niveau des automatismes ?

Je connais Evann depuis longtemps, même s'il a été prêté une saison. C'est un très bon joueur, avec beaucoup de qualités et on est très content de ce qu'il fait. Il nous apporte par son physique, mais aussi de la manière dont il court sur le terrain et avec tout ce qu'il propose. 

Votre capitaine est l'inusable Dante. Question simple : comment fait-il ?

(Rires) Il faudra le lui demander, c'est son secret ! C'est un bosseur, il travaille tous les jours. On le voit à l'entraînement, à la salle, il est tout le temps là. C'est ça qui lui permet d'être toujours là à son âge. 

C'est important d'avoir un tel référent dans un vestiaire ? On pense notamment à Mohamed Abdelmonen qui vient d'arriver et à Youssouf Ndayishimiye qui est reconverti axial droit.

C'est important d'avoir un joueur comme Dante, avec une telle expérience des grands matches de Coupe d'Europe. Quand on l'a à côté de nous, il nous apporte ce calme, cette stabilité. On progresse vite grâce à lui. Il joue axial gauche et il est de mon côté depuis 3 ans. Il n'a beaucoup apporté dans le calme, dans la gestion des émotions dans les temps forts et les temps faibles. 

"Pourquoi pas aller gagner la Coupe de France"

Nice compte 4 points : êtes-vous satisfait ou pensez-vous qu'il y avait quelques points de plus à aller chercher ?

On espère toujours plus de points, c'est normal. Pour autant, on a un nouveau système, on travaille tous les jours pour progresser. Il n'y a rien d'alarmant, il n'y a eu que 4 journées. Il n'y a pas de souci, on s'améliore petit à petit et on le voit dans les matches depuis notre premier match à Auxerre. 

C'est un système qui vous permet de vite vous organiser en transitions rapides ? 

On a des joueurs avec de grandes qualités. Tanguy Ndombele nous apporte son expérience et sa qualité technique. Et puis on a aussi plusieurs blessés comme Gaëtan Laborde et Morgan Sanson. Il y a beaucoup de faire une très belle saison. 

Quel est l'objectif de la saison ?

On veut se qualifier de nouveau pour l'Europe, mais pourquoi pas aller gagner la Coupe de France qui est importante pour nous comme pour le club. C'est un de mes rêves. 

Le début de saison niçois a été marqué par la polémique sur la pelouse de l'Allianz Riviera ? Comment l'avez-vous vécu de l'intérieur ?

C'est très important pour nous comme pour nos adversaires d'évoluer un très bon terrain parce que tu peux proposer de meilleures choses.  C'est vrai que contre Toulouse, ça a été un match difficile sur une pelouse qui n'était pas catastrophique... mais presque. La pelouse a été changée pour la réception de Saint-Étienne, tant mieux. Maintenant, on va pouvoir bien jouer à la maison.

Petite question piège pour finir : à la fin de saison, vous aurez probablement dépassé les 150 matches avec le maillot de l'OGC Nice, vous avez emmagasiné beaucoup d'expérience en Ligue 1 et vous évoluez à un poste où il y a des possibilités en Équipe de France. Les Bleus, vous y pensez ? 

Bien sûr et je travaille pour arriver là-haut, avec les A. Il y a quand même un peu de monde avec Théo Hernandez et Ferland Mendy mais je travaille tous les jours à l'entraînement, Jonathan Clauss est déjà en Équipe de France. Je travaille pour cet objectif-là et quand on m'appellera, je serai présent. J'espère avoir un jour cette convocation. 

France gouvernement

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