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Interview Flashscore - Niklas Schmidt (Toulouse) : "Apprendre, c’est le plus important"

Niklas Schmidt
Niklas Schmidt Nathan Barange / DPPI via AFP
Alors que de nombreux joueurs français rejoignent la Bundesliga, Niklas Schmidt (26 ans) a fait le chemin inverse. Le milieu de terrain formé au Werder Brême évolue à Toulouse depuis 3 ans et s'est fait une place dans l'effectif cosmopolite des Violets. Pour Flashscore, il analyse son début de saison, l'évolution de son rôle avec Carles Martínez Novell, la progression de son équipe et, évidemment, parle de Toni Kroos et Johan Micoud.

Flashscore : Comment analysez-vous le début de saison de Toulouse qui compte deux points en 3 matches ?

Niklas Schmidt : Les deux premiers matches étaient très bons. Contre Nantes, nous nous sommes créés beaucoup d’occasions que nous n’avons pas pu concrétiser. À Nice, sur une pelouse très horrible comme vous avez pu le voir à la télévision, il a fallu s’adapter aux conditions. On a fait de notre mieux et faire match nul a été un très bon résultat contre une belle équipe. Enfin contre Marseille, nous avons bien commencé mais le carton rouge (de Frank Magri, ndlr) aussi tôt dans le match a tout changé. On n’a pas eu de chance. On veut toujours faire mieux et on s’est focalisé sur la suite. 

À titre personnel, vous avez débuté contre Nantes et réalisé un très bon match. Par la suite, vous êtes seulement entré en jeu en fin de match. Comment jugez-vous vos performances ?

J’ai réalisé une bonne heure de jeu contre Nantes j’ai trouvé mais il y a aussi les décisions du coach. Bien sûr, ce n’est pas agréable d’être dans le XI lors de la première journée puis d’être sur le banc lors des deux suivantes. Personne n’aime être sur le banc mais je donne tout à l’entraînement, je travaille et il y aurait plus d’options lors du prochain match. Je fais mon maximum tous les jours pour moi et aussi pour l’équipe. 

"Toulouse s'impose parmi les meilleurs"

Carles Martínez Novell a été entraîneur à la Masia du Barça. Vous connaissez l’importance du milieu de terrain pour un technicien catalan : cela vous donne plus de pression ?

(Sourire) Il a de très hauts standards. Pour moi, ce n’est pas de la pression. Au contraire, c’est un plaisir de venir s’entraîner parce que j’apprends tous les jours beaucoup de choses par rapport à mon rôle de milieu de terrain, la position la plus difficile dans une équipe selon moi. Il faut être prêt, frais et lucide à chaque instant. Je reçois beaucoup de ballons et c’est que j’apprécie avec lui. 

Toulouse dispose d’un collectif très cosmopolite. C’est une force ou une difficulté pour s’entendre sur le terrain, notamment dans la communication ?

On est tous très proches, précisément parce que, chaque jour, on apprend beaucoup de choses les uns des autres. Il y a tellement de nationalités, de langues et quand un nouveau joueur arrive, on est très excité à l’idée de le connaître pour partager nos expériences, sur les championnats où nous avons joué. Apprendre, c’est le plus important. Je pense que cet état d’esprit se voit sur le terrain. 

Quelles sont vos ambitions cette saison au niveau du classement ? Le haut de tableau est envisageable ?

Avoir disputé la Ligue Europa contre de grands clubs a été très excitant pour chacun d’entre nous et évidemment nous voulons y retourner. Mais la Ligue 1 est un championnat difficile. Des équipes du bas de tableau sont capables de bien jouer et au coup d’envoi, c’est toujours du 50-50. Nous voulons gagner tous les matches mais il faut aussi accepter qu’il y a toujours une vraie opposition et qu’il faut toujours être concentré. Il faut toujours s’adapter et être à 100%. 

Précisément, vous affrontez Le Havre, un promu qui s’est maintenu sans avoir un gros budget mais avec beaucoup de cohésion. C’est un match piège pour Toulouse ? 

Oui et nous devrons avoir le contrôle, être bien placé dans notre jeu de position. On devra bien défendre, faire les efforts dans le contre-pressing. Et surtout, on a besoin de marquer et il faudra savoir se créer les occasions pour y parvenir et en plus grande quantité que lors des premiers matches. On a confiance en nous pour l’emporter. 

Vous êtes un Allemand en Ligue 1, ce qui est plutôt rare quand on compare le nombre de joueurs français qui évoluent en Bundesliga. Qu’est-ce qui rend ce championnat si attractif ?

C’est l’un des meilleurs championnats du monde et chaque semaine les stades sont pleins. C’est un point très important. Il y a beaucoup de très bons joueurs formés en France et quand ils veulent franchir un cap, ils pensent de plus en plus à l’Allemagne. En Bundesliga, c’est 90 minutes avec une pression incessante, tu as très peu de temps pour t’organiser avec le ballon, surtout au milieu. En France, c’est plus posé et quand tu entres dans le dernier tiers, il faut savoir trouver les espaces car ils sont réduits en raison du bloc compact adverse et la stabilité de la défense. 

Vous avez évoqué l’ambiance des stades de Bundesliga : c’est une marque de fabrique ?

Oui, c’est très passionné. Des supporters qui n’ont pas forcément beaucoup d’argent sont dédiés à leur club et les joueurs veulent leur rendre à chaque match. C’est peut-être une des plus grandes différences entre nos deux championnats. 

Nous en avions parlé en début de saison avec votre coéquipier Warren Kamanzi : le TFC est en concurrence avec le Stade Toulousain, la meilleure équipe de rugby au monde. Pourtant, vos supporters sont parmi les plus fidèles et les plus investis. Ça doit vous galvaniser ?

Absolument ! On a pu voir leur ferveur après la finale de la Coupe de France et lors des matches de Coupe d’Europe. Surtout, semaine après semaine, on voit qu’il y a de plus en plus de monde au stade et que l’ambiance est vraiment chaude, notamment contre le PSG, l’OM et l’OL. Nous, on adore ça parce que ça montre aussi que Toulouse progresse et s’installe parmi les meilleurs clubs du pays. 

"Micoud, une vraie légende à Brême"

L’un des joueurs les plus connus de l’effectif est Guillaume Restes, qui est devenu vice-champion olympique. Comment le percevez-vous ?

C’est probablement l’un des meilleurs jeunes gardiens non seulement de France mais aussi d’Europe. Il a un magnifique futur devant lui, je le lui dis tous les jours (sourire). Il a tout pour devenir un gardien de très grande classe. Il suffit de le voir à l’entraînement, toujours souriant et à bosser très dur. 

Cette saison, le vestiaire a accueilli Djibril Sidibé, un champion du monde 2018. C’est important d’avoir un tel leader ?

Il faut respecter tous les joueurs mais quand un tel joueur entre dans le vestiaire, ça en impose même s'il ne le fait pas remarquer. Petit à petit, il a commencé à beaucoup nous parler, il nous aide beaucoup sur comme en dehors du terrain. Nous sommes une équipe jeune et avoir des exemples à suivre comme Djibril et Joshua King, c’est une très bonne chose pour le club mais aussi pour mes coéquipiers et moi. 

Attention question piège ! Vous avez débuté en pro au Werder Brême : êtes-vous plutôt Johan Micoud ou Toni Kroos qui était l'idole du Français ?

(Rires) Si vous parlez avec les supporters en ville, qui ont vécu les titres, ils vont vous dire Micoud. Ma génération dira Kroos, parce qu’il fait partie des meilleurs milieux au monde. Micoud est une vraie légende à Brême, un excellent joueur et tout le monde le connaît. 

Quand on grandit comme joueur et plus encore comme milieu de terrain, avoir ces deux joueurs comme références, l'un avec son club formateur, l'autre avec tout ce qu'il représente en Allemagne, c’est un avantage ?

Évidemment, quoique chaque joueur soit différent dans sa manière de jouer. Quand on voit ce qu’ils ont été capables de réaliser chaque semaine, pendant plus de 15 ans et à un tel haut niveau, c’est exemplaire, notamment dans la capacité à penser toujours au prochain match et à ne pas se reposer sur ses lauriers. Pour n’importe quel joueur, c’est une source d’inspiration. 

Dernière question : que peut-on vous souhaiter cette saison ?

D’abord, je parle de l’équipe. Personne ne gagne un match à lui tout seul… sauf Messi (rires). Comme groupe, nous voulons gagner tous les matches, progresser, viser le haut de tableau, faire de notre mieux comme on a déjà pu le faire. Quant à moi, je veux jouer tous les matches, toutes les semaines et de la meilleure manière pour aider l’équipe et m’améliorer au quotidien. 

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