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Interview Flashscore - Thomas Helveg : "Maldini et Zanetti, deux chefs calmes qui commandent fermement"

Antonio Moschella (traduit par FMB)
Thomas Helveg (à droite) avec Oliver Bierhoff
Thomas Helveg (à droite) avec Oliver BierhoffProfimedia
Ancien latéral qui a porté les maillots des Rossoneri et Nerazzurri, Thomas Helveg a disputé plusieurs fois le derby de la Madonnina. La victoire 6-0 du Milan lors de la saison 2000-2001 arrive tout en haut de ses meilleurs souvenirs.

L'italien de Thomas Helveg est propre et fluide, comme si le Danois n'avait jamais quitté l'Italie. Il quitte définitivement l'Italie à l'été 2004, lorsqu'il quitte l'Inter pour Norwich. L'ancien arrière latéral de l'Udinese, du Milan et de l'Inter a toujours un œil sur la Serie A. Et justement, se joue ce dimanche (20h45) un match que Helveg a personnellement vécu, en le disputant plusieurs fois avec les maillots de Milan et de l'Inter : le "derby de Madonnina".

À votre époque, Milan-Inter était un derby à haute tension.

Ça a toujours été un spectacle de jouer un derby. A Rome et à Milan, vous vivez d'une autre manière. Et j'ai traversé beaucoup de choses, notamment avec Milan. C'est un match particulier en soi, qui ressort de la dynamique de la saison. C'était pareil quand je jouais. Rien n'a changé là-dedans.

Ce match de dimanche est encore plus capital pour Milan qui doit sortir d'une spirale négative. 

Je pense que Milan a subi un coup de moins bien après la Coupe du monde. Il y a des joueurs qui n'ont pas pu se remettre des tensions de cette compétition toujours épuisante. Le Milan d'aujourd'hui souffre trop, son effondrement soudain est très étrange.

Lors de la Coupe du monde, seuls Theo Hernandez et Olivier Giroud sont allés loin. L'attaquant n'a attendu 4 matches avant de retrouver le chemin des filets, lors de la défaite contre Sassuolo (2-5). Et Rafael Leao ne semble pas encore revenu à son niveau...

Je ne connais pas bien les situations spécifiques, mais en ce qui concerne Leao, je pense que, parfois, revenir d'une compétition comme la Coupe du monde sans avoir réussi ce que l'on s'était fixé peut nuire à la performance. Ce sont des choses qui arrivent, mais c'est aussi vrai qu'il est l'un des meilleurs joueurs de l'équipe et qu'on attend toujours de lui qu'il fasse la différence. Il y a aussi des périodes où, si vous n'êtes pas au top physiquement, vous chutez aussi mentalement. Et Milan s'est heurté à une dynamique négative.

Olivier Giroud
Olivier GiroudAFP

Est-ce la crise ?

Je ne l'appellerais pas vraiment comme ça. Mais il est vrai que la route pour pouvoir atteindre un objectif important est maintenant devenue plus longue et plus difficile.

Qui a le plus à perdre dans le derby de dimanche ?

Sans aucun doute Milan, car s'il devait perdre, ce serait le troisième match consécutif. Une victoire, en revanche, remonterait le moral de l'équipe de Stefano Pioli, après la raclée contre Sassuolo. Aussi parce que l'objectif du Scudetto est très difficile à atteindre, nous devons donc donner un signal fort dans la lutte pour la Ligue des champions. Sur le plan psychologique, le derby peut avoir un impact énorme sur la suite de la saison, et si, par exemple, l'Inter venait à triompher, ce serait aussi un signal important pour la Lazio et l'Atalanta.

Fikayo Tomori blessé, votre compatriote Simon Kjaer pourrait rejouer en défense centrale.

C'est une chance pour lui de se relancer, sans aucun doute. Lors de la Coupe du monde, il n'a pas eu de chance car il a joué une demi-heure lors du premier match, puis a été remplacé. Ensuite, il n'a plus joué et nous avons été éliminés. Je pense que sa préparation pour la Coupe du monde n'a pas été parfaite.

Comment le voyez-vous maintenant ?

Il n'a pas beaucoup joué ces derniers temps, donc il devra le comprendre mentalement. Je lui souhaite le meilleur des rétablissements, car il n'a pas eu de chance à la Coupe du monde, où il avait travaillé deux fois plus que d'habitude pour être là, à cause de problèmes physiques. Mon souhait est qu'il revienne en tant que titulaire et puisse à nouveau faire la différence.

Simon Kjaer
Simon KjaerAFP

Quel derby restera à jamais dans votre mémoire ?

Incontestablement la victoire 6-0 (saison 2000-2001 ndlr). Cette soirée était magique, je me souviens du doublé de Gianni Comandini qui a ouvert la voie vers un triomphe historique qui nous a ensuite donné l'impulsion pour le reste de la saison. Ce fut l'une des meilleures soirées pour moi en tant que fan de Milan. Un match inoubliable.

Chez les Rossoneri, le capitaine était Paolo Maldini. Chez les Nerazzurri, c'était Javier Zanetti. Deux symboles.

Deux chefs calmes qui n'élèvent pas la voix mais qui commandent fermement et dans le droit chemin. Aujourd'hui, il n'y a plus de joueurs comme ça, des piliers. Dans la même catégorie, je me souviens aussi d'Alessandro Costacurta et Demetrio Albertini à Milan.

On remarque une certaine nostalgie dans vos propos...

(Rires). Plus que de la nostalgie, c'est un fait. On ne peut pas comparer le football d'hier et celui d'aujourd'hui. Au contraire, certains joueurs qui étaient forts il y a 30 ans, je ne sais pas s'ils feraient la différence. Le foot a beaucoup changé. Tout est plus explosif.

À propos d'explosivité : d'abord à l'Udinese puis à Milan, vous avez dû marquer à certaines occasions un certain Ronaldo.

C'était un attaquant qui a tracé sa propre histoire. Si vous l'attendiez, il vous débordait en vitesse, tandis que si vous étiez près de lui, il vous dribblait aussi sec. Tu es toujours embarrassé. Il y en a eu peu des comme lui.

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