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Interview Flashscore - Warren Kamanzi (Toulouse) : "Notre priorité est d'exprimer notre identité de jeu"

Warren Kamanzi lors de Toulouse-Benfica en Ligue Europa
Warren Kamanzi lors de Toulouse-Benfica en Ligue EuropaAFP
Warren Kamanzi joue à Toulouse depuis 18 mois et, à 23 ans, il veut s'imposer définitivement au poste de latéral droit, malgré l'arrivée de Djibril Sidibé. Formé à Rosenborg, il rêve de devenir international A et sa pré-saison réussie témoigne de ses intentions. Avant d'affronter Nantes ce dimanche (17h), il a répondu aux questions de Flashscore.

Arrivé à Toulouse lors du mercato hivernal 2023, Warren Kamanzi a achevé son apprentissage de la Ligue 1 et aborde la saison 2024-2025 avec de grandes ambitions. Concurrencé Djibril Sidibé, le Norvégien compte sur l'expérience du le champion du monde 2018 pour franchir un cap. 

Après un entraînement sous la pluie battante et un passage sur la table du kiné, le joueur formé à Rosenborg s'est confié en anglais pour Flashscore car s'il prend des cours de français, il avoue que notre langue n'est pas la plus simple à apprendre d'un point de vue grammatical. On ne peut lui donner tort. Sans se départir de son sourirer teinté parfois d'une certaine timidité, le Toulousain a évoqué notamment sa belle pré-saison, le match d'ouverture contre Nantes et Rosenborg, son club formateur.  

Flashscore : Prêt pour cette nouvelle saison ?

Warren Kamanzi : Oh oui, j'ai vraiment hâte !

Vous êtes à Toulouse depuis 18 mois : que pensez-vous de notre chère Ligue 1 ?

C'est un très bon championnat, compétitif et dans lequel il n'y a pas de mauvaise équipe. C'est pour ça que la L1 fait partie du Top 5. 

Vous êtes un Norvégien à Toulouse, on est obligé de vous poser la question : comment trouvez-vous le climat ? 

(Rires) Ah le climat ! Il fait chaud mais aujourd'hui, il a plu énormément, ça ne s'est pas arrêté, au point qu'on a dû stopper l'entraînement plus tôt que prévu tellement on pouvait glisser, même si certains en ont profité pour glisser sur le ventre comme quand nous étions enfants ! Ça a mis une bonne ambiance malgré ce temps pourri ! D'habitude, c'est 20, 25 degrés, je ne peux pas me plaindre !

Si l'on en croit les commentaires des supporters toulousains, votre pré-saison a été très convaincante : votre ambition est d'être le latéral droit titulaire cette saison on imagine ?

Oui, c'est le moment de montrer qui je suis vraiment. Je dois gagner en continuité et c'est ce que j'ai essayé de faire face à chaque équipe qu'on a affronté cet été. 

Un match a retenu l'attention : la victoire de Toulouse contre Girona (4-0) qui disputera la Ligue des Champions. C'était le moment idéal pour montrer votre état de forme ? 

J'ai essayé de donner la meilleure version de moi-même et de le faire aussi bien que possible. Pendant la rencontre, je me suis rendu compte de ce que je pouvais apporter pour aider l'équipe, notamment sur le plan offensif. J'ai aussi voulu être particulièrement qualitatif dans mon travail défensif. 

"Les tests VMA ? Dans la tête plus que dans les jambes"

Mikkel Desler a quitté le club et Djibril Sidibé est arrivé. Vous êtes concurrents pour le poste de latéral droit titulaire mais, dans le même temps, il a également insisté sur son rôle de grand frère dans le vestiaire. Son arrivée est positive ? 

Djibril a déjà démontré qu'il veut aider et être compétitif. C'est formidable d'avoir un tel joueur de ce calibre dans l'équipe. Je vous donne un exemple. Hier (l'interview a été realisée mercredi, ndlr), nous avions un entraînement spécifique en défense où nous devions contenir les attaques et il m'a donné des conseils, ce dont je lui suis très reconnaissant. 

Vous êtes Norvégien, vous jouez en France sous les ordres d'un entraîneur catalan qui a fait ses gammes au FC Barcelone : ça fait beaucoup de choses à assimiler ? 

Peut-être par rapport à mon ancien club. Mais si je reviens à mes années de formation à Rosenborg, j'avais un coach portugais, un adjoint colombien, j'ai aussi eu un entraîneur néerlandais. Par conséquent, j'ai l'habitude d'appréhender de nouvelles méthodes, de nouvelles façons de jouer. Carles Martínez Novell me fait penser à ça mais à un niveau supérieur. Il demande énormément aux joueurs. Il a beaucoup d'idées en tête et il veut qu'on les applique pendant les matches. 

Le championnat norvégien est devenu une cible privilégiée pour la Ligue 1, on pense à Henrik Meister qui vient d'arriver à Rennes ou Osame Sahraoui qui a effectué une belle entrée contre Fenerbahçe avec Lille (il était même titulaire contre Reims lors de la 1re journée, ndlr). Est-ce le signe que l'Eliteserien est devenue une référence pour les recruteurs ? 

Certainement, surtout quand vous voyez le talent que nous avons dans le secteur offensif. Je connais bien Osame car nous avons évolué ensemble avec la sélection U21 et c'est vraiment un crack ! 

Vous avez obtenu l'un des meilleurs tests VMA de votre équipe : cela revêt-il une importance particulière sur votre capacité à tenir sur la durée ? 

C'est un truc mental avant tout, ne jamais rien lâcher. Ce genre de tests, pour moi, c'est avant tout dans la tête plus que dans les jambes. Évidemment, vu mon poste, c'est important d'être capable de multiplier les aller-retours et j'ai progressé dans ce secteur. Je crois que mon corps s'est habitué petit à petit (sourire). 

Et puis entre Jakub Ingegribtsen et Karsten Warholm en athlétisme ou Peter Northug en ski de fond, vous avez de nombreux bons exemples en Norvège !

Oui c'est vrai (rires). Pour l'anecdote, Northug vient de Trondheim, la même ville que moi, il est très célèbre. Je crois que c'est quelque chose d'ancré dans notre mentalité et cela m'a aussi été transmis par mes parents. J'essaie simplement de prendre le meilleur et de l'adapter à mes facultés. 

Vous êtes international U21 : est-ce la saison où vous allez être pris chez les A ?

Je ne suis plus éligible pour les catégories inférieures alors... (sourire) j'espère bien faire partie de la liste des A ! Mais je n'y pense pas pour le moment. Je pense avant tout à jouer aussi souvent que possible avec Toulouse. 

"Une grande force de voir cohabiter le Stade Toulousain et le Téfécé"

Justement à propos de Toulouse, quelles sont les ambitions du club cette saison après avoir connu la Ligue Europa ? On devine que vos supporters y ont pris goût !

Nous devons continuer de progresser, de le montrer sur le terrain. C'est comme ça que les résultats viendront. Notre priorité est d'exprimer notre identité de jeu, de répéter en match ce que nous faisons à l'entraînement. Après tout est possible mais nous nous focalisons d'abord sur cet aspect. 

Vous débutez au Stadium contre Nantes : cela vous inspire quoi ?

L'équipe ne pense qu'à gagner et montrer son style de jeu de la meilleure des manières. Nous voulons rendre aux supporters ce qu'ils nous donnent. 

Vous avez évoqué votre formation à Rosenborg. Pour quelqu'un qui ne connaîtrait pas bien ce club, que représente-t-il en Norvège ? 

Rosenborg est un club mythique, particulièrement à la fin des années 90, avec des matches contre le Borussia Dortmund, le Real Madrid, Milan, Valencia. C'est un magnifique stade, toujours plein. C'est aussi un très grand palmarès, de belles victoires, parfois 4 ou 5-0. Quand vous êtes un joueur de l'académie et que vous êtes Norvégien, c'est comme porter le maillot du Real Madrid ou du Barça. Cela a un peu changé car il traverse une période délicate mais l'écusson reste toujours aussi lourd à porter. Je suis de Trondheim et ça représente beaucoup pour moi. Je me souviens quand, en 2018, Rosenborg a battu l'Ajax en Ligue Europa, c'était une atmosphère indescriptible. Et cet Ajax-là est allé en demi-finale de la Ligue des Champions la saison suivante ! 

Depuis plusieurs saisons, que cela soit avec Philippe Montanier puis avec Carles Martínez Novell, Toulouse progresse et les attentes sont toujours plus grandes, notamment en termes de jeu. 

Tout à fait et c'est exactement ce qu'on recherchait, c'est-à-dire être au niveau des attentes. Nous voulons ressentir cette passion dans les tribunes, comme on a pu le ressentir contre Liverpool et Benfica. Ça rend humble de voir de qu'on peut procurer aux supporters. Alors on veut toujours leur en donner plus. C'est très important pour nous de montrer que le maillot de Toulouse prend de plus en plus de poids et que le club croît. 

La popularité du Tèf augmente d'année en année et c'est un beau tour de force car il y a la concurrence du Stade Toulousain en rugby. C'est une belle récompense d'exister à côté de ce géant ? 

(Sourire) De ce que j'en ai vu, le Stade Toulousain est ce qui se fait de mieux en Europe et ce qu'il fait est extraordinaire. C'est difficile d'arriver à sa hauteur en termes de popularité mais on y arrive et c'est une grande force de voir cohabiter le Stade Toulousain et le Téfécé dans la même ville. 

 

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