Interview - Iván Villar (Celta) : "J'ai été frappé par le leadership de Rafa Benítez"
Le Celta de Vigo dispose d'un gardien sûr. Rafa Benítez lui fait pleinement confiance. À 26 ans, il est en pleine maturité et se sent important. Après la défaite en ouverture du championnat contre Osasuna (2-0), le Celta a deux "bombes" à désamorcer : la Real Sociedad et le Real Madrid. Avant cela, il s'est entretenu avec Flashscore.
Flashscore : Pendant combien de temps vous sentez-vous en colère après une défaite comme celle contre Osasuna ?
Iván Villar : Le jour même. Rien de plus. Le lendemain, cette défaite appartient au passé et vous ne pouvez rien changer à ce qui s'est passé. On ne peut qu'apprendre et se concentrer sur le prochain adversaire.
S'agissant du premier match, à domicile et avec un nouvel entraîneur, s'agit-il d'une baisse de tension ou d'un simple accident ?
Je ne pense pas que ce soit l'un ou l'autre. C'est un premier match et l'équipe est encore en train d'assimiler les idées que l'entraîneur veut que nous transférions. Comme je l'ai dit, on apprend des défaites et je pense que c'est plutôt une motivation pour faire mieux au prochain match.
L'équipe est-elle encore loin de ce que Rafa Benítez lui demande ?
Nous travaillons et nous évoluons au fil des semaines. Nous assimilons les concepts que Rafa nous transmet. C'est quelque chose qui prend du temps.
C'est un entraîneur très exigeant, qu'est-ce qui a le plus retenu votre attention depuis son arrivée ?
Tout d'abord, sa façon de transmettre les choses, d'expliquer et de nous communiquer ses idées et ses concepts. Il est exigeant parce qu'il veut faire ressortir le meilleur de chacun d'entre nous. J'ai également été frappé par le leadership qu'il transmet à l'équipe et la proximité qu'il a avec chacun d'entre nous.
On ne sait pas grand-chose d'Iván Villar au niveau national. Présentez-vous. Parlez-nous de votre histoire…
J'ai commencé dans le monde du football comme tous les enfants, en jouant à l'école avec mes amis. Depuis tout petit, je faisais partie de l'équipe de mon village, jusqu'à ce que j'aie la chance d'être remarqué par le RC Celta. J'ai rejoint le club en tant que jeune joueur de première année et j'y suis resté depuis.
Vous êtes gardien de but grâce à votre frère Manuel ?
Peut-être. Comme c'est mon frère aîné, je l'ai toujours regardé et comme il jouait comme gardien de but dans l'équipe de mon village, cela m'a peut-être influencé.
Est-il vrai qu'enfant, vous étiez très timide, mais que sur le terrain, vous parliez beaucoup ?
Oui, c'est vrai. J'étais assez timide quand j'étais enfant, mais maintenant, je ne le suis plus. J'ai évolué dans ce sens.
Vous étudiez toujours à l'université CAFYD (Sciences de l'activité physique et du sport) ?
Oui, en fait il me reste cinq matières et le projet de fin d'études à terminer pour obtenir mon diplôme.
Qui est votre idole ?
J'ai grandi à l'époque où Casillas et Buffon étaient les gardiens de but de l'Espagne et de l'Italie.
Et qui est, selon vous, le meilleur gardien du monde aujourd'hui ?
Je ne pense pas pouvoir en choisir un, mais dans le championnat espagnol, nous avons d'excellents gardiens. Courtois et Ter Stegen me semblent être parmi les meilleurs au monde.
Vous êtes Galicien, de Pontevedra : votre plus grand rêve est d'être et de rester au Celta ?
Pour moi, oui. Je suis entré au Celta comme alevín (U11, ndlr) et je suis passé par les différentes catégories pour en arriver là, avec tout ce que cela suppose de sacrifices et de travail, parce que pour moi, c'est un rêve.
Et si on vous appelle d'Arabie Saoudite ?
Pour l'instant, je suis très heureux ici.
Vous avez survécu à des gardiens comme Rubén Blanco, Agustín Marchesín, Diego Alves... et vous êtes titulaire, est-ce une fierté ?
Je n'ai que de bons mots à leur égard. C'étaient de très bons coéquipiers, mais il est vrai qu'en fin de compte, en tant qu'athlète professionnel, ce que l'on veut, c'est jouer et prouver sa valeur sur le terrain. Alors bien sûr, c'est une fierté.
Vous devez récupérer les points perdus contre Osasuna, mais il y a deux matches compliqués à venir : voyez-vous celui contre la Real Sociedad ou celui contre le Real Madrid comme le plus difficile ?
En ce moment, je ne pense pas au match contre le Real Madrid, je ne pense qu'au prochain match contre la Real Sociedad. Cela doit être notre objectif. Nous devons avancer pas à pas.
En tant que gardien de but, que perd le Real Madrid sans Courtois ?
Beaucoup. Courtois a passé quelques années à un très haut niveau et avec des performances impressionnantes. Il est clair qu'il a aidé son équipe à gagner des matchs et des titres. C'est une perte importante, mais le Real Madrid a une grande équipe avec de très bons joueurs. Kepa est aussi un grand gardien.
Le nouveau Real Madrid représente-t-il la tendance actuelle du football vers le physique ?
Il est vrai que le football évolue et qu'aujourd'hui, il semble que le physique soit plus important, mais je pense que, surtout au niveau de l'élite, il faut combiner les deux facettes, à la fois le physique et la qualité.
Dites-nous quel est votre favori pour remporter ce championnat ?
À vrai dire, je n'y pense pas. Je me concentre sur le Celta, sur le fait de bien faire, de faire notre travail et de terminer le plus haut possible.
Que représente Aspas pour Vigo et pour le Celta ?
Iago est une référence pour tout canterano comme moi. Il représente cette équipe, cet écusson et ses couleurs. C'est une légende vivante pour le Celta et je peux vous assurer que c'est le meilleur joueur que le club ait jamais eu. Je pense qu'en fin de compte, c'est une chance pour nous de l'avoir dans l'équipe, non seulement pour ce qu'il représente, mais aussi pour ses performances et sa qualité.
Quel est votre véritable objectif pour cette saison ?
Je pense que le véritable objectif est de gagner tous les matches et d'essayer d'obtenir de bons résultats pour faire une bonne saison sans que l'équipe souffre.
Même sans Gabri Veiga ?
Je ne sais pas ce qui va se passer. S'il part, je lui souhaite le meilleur, mais nous sommes une grande équipe et nous allons essayer de le prouver.