Flashscore : Quelle note donneriez-vous à l'Espagne sur la base des deux premiers matches ?

Natalia Pablos : 7,5. Je pense que le premier match, contre le Costa Rica (3-0), a été très complet, même si nos adversaires étaient très regroupés en défense. C'était une très bonne approche. Contre la Zambie (5-0), c'était bien, mais il y a encore des progrès à faire.

Qu'est-ce qui vous a le plus plu et le moins plu avec la Roja depuis le début de cette Coupe du Monde féminine ? 

Le point le plus positif est la bonne performance de l'ensemble du groupe, car tout le monde est très impliqué. Les joueuses les plus expérimentées et les titulaires s'en sortent bien, tout comme celles qui sortent du banc et qui ont moins d'expérience. Ce que je n'ai pas aimé le plus, c'est la déconnexion contre la Zambie, quand l'équipe a perdu son identité. 

Quel est le plafond de cette équipe qui grandit tellement ?

Si l'équipe fait ses devoirs contre le Japon et se qualifie en premier, cela ouvrira la voie. Il peut y avoir des surprises parce que c'est une Coupe du monde, mais je pense qu'elles peuvent passer le stade des quarts de finale. Il est temps de relever de nouveaux défis et de commencer à jouer les demi-finales, voire une hypothétique finale. C'est l'occasion de faire tomber les murs.

Quel est le joueur qui vous surprend le plus en équipe nationale ?

Tere Abelleira. Elle a fait deux matches incroyables. C'est la joueuse sensationnelle jusqu'à présent.

Quelle est votre équipe favorite pour remporter le titre ?

L'Allemagne ou l'Angleterre.

Êtes-vous jalouse de l'évolution du football féminin au cours des dernières années ?

Oui, j'aurais aimé avoir les moyens dont disposent les joueuses aujourd'hui. Je suis curieuse de savoir comment je me serais comportée. Aujourd'hui, les grands clubs offrent beaucoup de possibilités. Quoi qu'il en soit, je pense avoir apporté ma contribution à l'évolution que nous avons connue et à la situation dans laquelle nous nous trouvons aujourd'hui. 

Quel a été, selon vous, le plus grand pas en avant ?

Un peu de tout. Le grand engagement des clubs a été essentiel pour professionnaliser le sport et fournir beaucoup plus de ressources aux joueurs. L'équipe nationale a également contribué par ses bonnes performances. C'est maintenant le meilleur moment.

Vous avez dit à plusieurs reprises que la RFEF ne s'était jamais intéressée au football féminin.

Je le maintiens. La Fédération est en retard sur les performances des joueuses. Les exigences envers les joueuses sont maximales et de nombreux clubs ont beaucoup investi pour pouvoir leur fournir tout ce dont elles ont besoin pour progresser. La qualité a augmenté et la Fédération a été surprise par cette "explosion" du football féminin.

Quelle a été la clé de ce changement ?

La professionnalisation et l'argent investi par de nombreuses entités. Cela a permis au football espagnol de se développer. La Liga F et l'équipe nationale y ont également contribué, ainsi que le soutien des médias. 

Quelle joueuse espagnole, à part Alexia Putellas, aimez-vous particulièrement ? 

Jenni Hermoso. Elle est fantastique. J'ai souvent partagé le même vestiaire qu'elle. Elle voit des espaces là où les autres n'en voient pas. Elle captive les spectateurs, les coéquipiers et les adversaires. C'est une footballeuse magnifique.