Jake O'Brien, déjà une tête au-dessus dans l'esprit de Fabio Grosso
Jake O'Brien n'a pas inscrit plétore de buts dans sa carrière mais il est certain que sa tête rageuse au Roazhon Park contre Rennes est le plus important de sa jeune carrière. À 11 contre 11 depuis la 5e minute, l'Olympique Lyonnais ne pouvait pas se permettre de manquer une telle occasion. Alors même si, collectivement, il y avait encore beaucoup de choses à redire, ce coup de casque sorti de l'un des éléments les plus vaillants de l'effectif de Fabio Grosso a fait un bien fou à l'OL.
À la rude épreuve anglaise
Le natif de Cork n'est pas la recrue la plus clinquante de l'OL et après avoir signé à Crystal Palace puis porté le maillot de Molenbeek, son arrivée dans un autre club de John Textor n'a pas causé beaucoup de remous. La venue de Grosso a tout changé pour lui. Sur le banc contre Brest lors du premier match du Transalpin sur le banc rhodanien, il est depuis devenu un titulaire indiscutable dans l'axe de la défense.
Difficile de sortir du lot dans une équipe qui défend comme des portes de saloon et connaît de grandes difficultés d'organisation dans l'entrejeu. Malgré tout, l'Irlandais a fait preuve de robutesse dans le duel et a même fait preuve d'une belle pointe de vitesse dans le un-contre-un avec plus de 30 mètres derrière lui.
La robutesse relève du cliché quand il s'agit d'un défenseur irlandais mais, plus prosaïquement, c'est en League Two, sous le maillot de Swindon Town, qu'O'Brien a appris les bases de son métier lors de la saison 2021-2022. Pas exactement l'école des Beaux-Arts mais de quoi accélérer l'apprentissage dans une division où il faut savoir se faire respecter.
Facultés d'adaptation
De retour à Palace après avoir manqué la montée, le défenseur aux yeux bleus a effectué la pré-saison à Singapour et en Australie. "L’expérience a été énorme, analysait-il dans les colonnes du site irlandais Balls. Jouer contre des équipes du calibre de Manchester United et Liverpool était important pour moi. Il y avait des foules immenses qui me regardaient. C’était vraiment un moment un peu "wow", mais une fois que vous entrez sur le terrain, vous oubliez cela et vous jouez comme si c’était n’importe quelle autre équipe. L'un des matches a réuni 60000 ou 70000 personnes. Évidemment, cela apporte un peu plus de pression, mais c’est bien de jouer parce que cela vous pousse un peu plus".
Après s'être frotté notamment à Darwin Núñez, duel qui l'a marqué, O'Brien a finalement quitté l'Angleterre pour la Belgique, a priori une destination exotique. Direction Molenbeek : "j’ai eu quelques réunions sur ce qui m’attendait, alors je me suis dis : pourquoi pas ? C’est une expérience différente, un type de football différent. Je voulais essayer quelque chose de nouveau, un style de jeu différent".
Initialement, il voulait réintégrer Crystal Palace mais c'est finalement à Lyon que l'Irlandais est parti faire sa place. Toujours en phase de découverte de la Ligue 1, le colosse devance désormais des joueurs expérimentés comme Dejan Lövren et Duje Caleta-Car dans la hiérarchie lyonnaise. Il est encore très tôt pour savoir si O'Brien est le digne héritier des John O'Shea et Jonny Evans mais sa montée en puissance témoigne d'une capacité d'adaptation évidente qui ne sera pas superflue pour les Gones.