Jaminet (Stade Toulousain) : "À moi de montrer que j'ai toujours ma place"
Comment vous sentez-vous après avoir repris la compétition la semaine dernière contre Castres en Top 14 ?
Mentalement, ça fait énormément de bien. J'avais à coeur de bien revenir. Ca faisait beaucoup de temps que je me préparais tout seul dans mon coin pour être prêt. Le retour s'est très bien passé, j'ai eu de très bonnes sensations, et avoir la victoire au bout (22-18), ça fait toujours plaisir (...) C'est la première fois de ma carrière que j'avais à gérer une blessure aussi longue. C'était en plus dans une période où il y avait de grosses échéances en club et l'équipe de France qui arrivait. C'était dur de voir tous ces matches passer sans pouvoir y prendre part. Maintenant, j'ai toujours les mêmes objectifs et j'espère que ça va bien aller.
Avez-vous le sentiment d'avoir été coupé dans votre élan alors que vous étiez encore en train de prendre vos marques à Toulouse ?
On sait les attentes qu'il y a autour du club, en plus de mes attentes personnelles. Je voulais montrer le meilleur de moi-même. J'ai été arrêté, ce n'est que partie remise et j'ai hâte de prouver encore sur la deuxième partie de saison. C'est comme un deuxième départ. J'ai pu me rétablir, enlever toutes les gênes que je trainais depuis quelques années, qui restaient sur mon corps, pas uniquement sur la cheville. Je sens maintenant que mon corps est bien et j'ai hâte de poursuivre. Tout le monde me dit que c'est une longue saison (avec la Coupe du monde 2023) et que mentalement aussi il faut pouvoir couper. Je l'ai fait pendant deux mois. Je me sens prêt.
Comment avez-vous vécu les trois tests de l'équipe de France en novembre ?
C'était forcément un peu frustrant de voir les matches à la télé. Des gros matches, au Stade de France encore (contre l'Australie) et au Vélodrome (contre l'Afrique du Sud), où j'aurais aimé être parce que c'est un stade mythique. Une fois cette frustration évacuée, j'ai réussi à passer outre et à rester focalisé sur ma reprise (...) J'ai eu des contacts avec le staff (des Bleus) au moment de ma blessure. Pour savoir comment ça allait se passer, combien de temps précisément ça allait prendre...
Votre coéquipier à Toulouse et concurrent à l'arrière des Bleus Thomas Ramos a marqué des points en votre absence...
Forcément, quand on n'est pas là, le joueur qui joue à votre place donne le maximum. Thomas l'a très bien fait. Maintenant, ça va être à moi de montrer que je peux revenir au niveau où j'étais et que je peux toujours avoir ma place. Je donnerai toujours le maximum de mes capacités et on verra au moment venu les choix qui seront faits.
Après avoir beaucoup joué à l'ouverture en l'absence de Romain Ntamack, Ramos est aujourd'hui suspendu pour cinq semaines. Il n'y a pas encore vraiment eu de concurrence jusqu'ici en club entre vous...
C'est le cours d'une saison. Ca a beaucoup fait parler (leur concurrence), mais on voit aujourd'hui que le club a eu totalement raison de miser sur des joueurs comme nous. Quand il y a des problèmes, celui qui prend la place est tout aussi bon. On verra comment la suite de la saison se déroule et comment ça se passe en équipe de France, mais pour l'instant, ça se passe très bien. On est deux gros compétiteurs.