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"Je n'ai pas le droit d'être triste", estime Nikola Karabatic

AFP
Nikola Karabatic ce mercredi.
Nikola Karabatic ce mercredi.AFP
"Je n'ai pas le droit d'être triste (...), c'est un moment où je remercie mes coéquipiers, c'est moi qui les réconforte", s'est ému Nikola Karabatic, qui a disputé le dernier match de sa carrière ce mercredi, battu en quart des JO par l'Allemagne (35-34) au Stade Pierre-Mauroy.

Malgré cette défaite qui précipite la fin de votre carrière, vous avez quand même le sourire. Pourquoi ?

"Je suis triste, mais en même temps, je n'ai pas le droit d'être triste (...) Je ne peux pas être triste parce que ça s'arrête et c'est aussi un moment où je remercie mes coéquipiers. C'est moi qui les réconforte, je leur dis que ça a été un plaisir, un bonheur de jouer avec eux. Pour moi, les réconforter, ça fait remonter tous ces souvenirs positifs. C'est pour ça que je ne suis pas triste. Je suis triste, mais pas triste en même temps, donc c'est très bizarre comme sensation."

Que vous inspire cet hommage des Allemands à la fin du match, qui vous ont longuement applaudi avec le public et vos coéquipiers ?

"C'est une énorme marque de respect. C'est dur de le vivre en ayant perdu, mais quelque part je me dis que je reçois beaucoup d'amour et de respect, donc je suis très reconnaissant de terminer aussi avec Vincent (Gérard) et Valentin (Porte), d'être avec eux. C'est très beau, j'aurais aimé terminer avec une médaille autour du cou, mais apparemment j'en avais gagné assez, je n'avais plus le droit."

Comment avez-vous vécu ces dernières semaines où votre carrière pouvait prendre fin à tout moment ?

"On rigolait, on disait 'potentiellement c'est le dernier footing, échauffement qu'on fait, le dernier entraînement'. Après, on nous fera plus chier avec ça (sourire). Moi, j'étais persuadé qu'on allait passer aujourd'hui, avec tout qui s'alignait. C'est pour ça que je suis vraiment surpris, parce que j'étais sûr à 100% qu'on allait passer. On s'amusait un petit peu de ça, tout en étant sûr qu'on allait aller plus loin."

Est-ce que vous avez conscience que c'est fini ?

"Je n'y pense pas encore complètement parce qu'il me reste un petit moment de vestiaire. J'ai hâte de rejoindre mes coéquipiers dans le vestiaire et de vivre ce dernier moment de joueur. J'ai eu mon dernier match, mes derniers moments sur le terrain. J'ai hâte de vivre mes derniers moments avec eux dans le vestiaire, d'être là. De se sentir ensemble, pas dans la victoire, mais dans la défaite. Demain, je ne sais même pas quel est le planning, mais quand on va rentrer, je vais me retrouver à la maison sans planning. Là, ça va peut-être me faire un petit peu bizarre. Mais en même temps, j'ai hâte de découvrir cette nouvelle vie (...) après 30 ans et d'avoir la chance de vivre cette expérience-là".

Vous avez une idée de ce que vous allez faire après ?

"Je vais vivre."

France gouvernement

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