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Jean-Louis Gasset a relancé l'OM et ce n'est pas un mince exploit

François Miguel Boudet
Jean-Louis Gasset lors d'OM-Shakhtar
Jean-Louis Gasset lors d'OM-ShakhtarAFP
Jean-Louis Gasset a été accueilli avec circonspection à Marseille alors qu'il avait quitté la Côte d'Ivoire en pleine CAN. Pourtant, le technicien a apporté du calme et de la sérénité sur le bord du terrain pour redonner de l'espoir au coeur du saison chaotique mais loin d'être terminée pour l'OM.

Et si le cliché de l'entraîneur obligatoirement bouillonnant pour diriger l'Olympique de Marseille avait vécu ? Alors que Marcelino García Toral était perçu comme beaucoup trop calme, Gennaro Gattuso faisait office de candidat parfait pour triompher. Las, le Calabrais a sombré, incapable de dompter un club qui n'est pas à une contradiction près. À ce titre, la venue de Jean-Louis Gasset, qui avait démissionné en pleine CAN après que la Côte d'Ivoire a été humiliée par la Guinée équatoriale à domicile, a laissé dubitatif pas mal de monde.

Et pourtant, en à peine deux matches, l'ancien adjoint de Laurent Blanc a fait parler son expérience. Alors que l'OM a été mené deux fois au score, contre le Shakhtar et Montpellier, son équipe a gagné. Apathique et perdue à Brest même en supériorité numérique, elle s'est transfigurée pour signer ses deux succès les plus probants cette saison. 

Enfin des certitudes ?

Après des semaines de tumulte incessant, peut-être fallait-il un technicien flegmatique pour calmer les esprits, faire redescendre le palpitant et retrouvrer ses esprits. Dans une situation analogue avec Gattuso sur le banc, difficile de croire que l'OM s'en serait sorti après 20 minutes catastrophiques contre le club ukrainien ou après la bourde de Samuel Gigot dès la 5e minute contre la Paillade. Mais voilà, les choses ont changé. Autant Marcelino n'est pas une chips ou un entraîneur de DH, autant Gattuso n'est pas un coach du niveau du joueur qu'il fut, Gasset n'est pas un papy qui joue aux boules en attendant l'ouverture des inscriptions pour le prochain mondial à pétanque. 

Il faut toujours donner sa chance au produit et, pour l'heure, c'est une réussite. Évidemment, tout cela est à relativiser. Le Shakhtar est en phase de reprise dans un contexte totalement improbable et Montpellier glisse inexorablement au classement. Mais même en prenant un peu de recul, il est indéniable de constater qu'il s'est passé quelque chose. Après la qualification européenne, le club a mis en ligne une vidéo de Ghislain Printant attrapant à pleines mains le visage d'Ismaïla Sarr, buteur du 2-1, et lui disant "qu'est-ce que j'ai dit ? Les remplaçants ! Bravo !". Ancien numéro 1, notamment à Bastia où il avait atteint la finale de feu la Coupe de la Ligue en 2015, Printant est redevenu adjoint et son duo avec Gasset a eu des effets positifs sur le moral des troupes. 

Les deux hommes ont notamment relancé Sarr et Iliman Ndiaye, qui a signé sa meilleure prestation avec le maillot olympien contre Montpellier. Ils ont profité du retour de Jordan Veretout pour l'associer à Geoffrey Kondogbia ce qui, logiquement, a changé le visage de l'équipe. Gattuso n'a pas eu de réussite entre les blessés, les suspendus et la CAN mais il n'a jamais joui d'autant de certitudes en 5 mois que ses remplaçants en deux matches. 

À présent, l'OM doit confirmer à Clermont pour se rapprocher des places européennes et renforcer son état de confiance avant la double confrontation contre Villarreal en 1/8 de finale de Ligue Europa. Les Marseillais ont été tellement coutumiers des écarts de performances qu'il faut tempérer les enflammades qui s'essoufflent aussi vite qu'elles ont prospéré. Mais sur ce qu'ils ont démontré devant leur public, ils ont des raisons de croire en un rush final réussi. 

France gouvernement

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