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Jenni Hermoso, la gauchère qui peut tout changer pour l'Espagne en finale du Mondial

Jenni Hermoso contre la Suède
Jenni Hermoso contre la SuèdeProfimedia
À 33 ans, Jenni Hermoso vit peut-être son ultime compétition internationale. Devenue centenaire avec la Selección pendant le Mondial, elle évoluait attaquante mais a surtout brillé dans une position plus reculée. Formée à l'Atlético, passée par le Barça, la Madrilène évolue aujourd'hui au Mexique, à Pachuca, dans un registre de meneuse de jeu. Un placement qui pourrait faire la différence pour l'Espagne en finale dimanche (12h) contre l'Angleterre.

Avec son chignon, son physique filiforme et son tatouage qui recouvre son bras gauche, impossible de louper Jenni Hermoso sur un terrain. Attaquante à la technique soyeuse, la Madrilène est une référence en Espagne. Pourtant, voir la gauchère titulaire à la Coupe du monde est une petite surprise. Après une carrière débutée à l'Atlético de Madrid qui l'a menée dans au Rayo, au FC Barcelone mais aussi à Tyresö en Suède et au Paris Saint-Germain, elle a mis le cap sur le Mexique comme ses anciennes coéquipières au Barça Andrea Pereira et Andrea Falcón. Si celles-ci ont signé à l'América (Falcón a rejoint Benfica cet été), Hermoso, elle, porte les couleurs de Pachuca où évolue également Charlyn Corral, revenue au pays après un passage à Levante où elle a terminé meilleure buteuse de Liga en 2017-2018 puis à l'Atlético de Madrid où elle s'est rompu les ligaments croisés du genou en 2020. 

Source d'inspiration au Mexique

Journaliste et présentatrice sur TV Azteca, Ashley González n'a rien manqué de l'arrivée de l'Espagnole : "très clairement, c'était LA nouvelle, même si elle est arrivée blessée. Tout le monde était très ému de la venue d'une telle star en Liga MX Femenil, avec tout ce qu'elle a réalisé dans sa carrière"

Avoir une telle joueuse dans ses rangs constitue une valeur ajoutée pour son nouveau club : "elle a été une source d'inspiration pour ses coéquipières. Elles ont pu partager leur quotidien avec Jenni et apprendre à son contact". L'attaquante n'est pas venue en pré-retraite est, comme en Espagne, elle a empilé les buts : "18 dès ses débuts, une dinguerie". De quoi briser la malédiction de Pachuca : "après deux finales de championnat perdues, elles ont remporté un titre qu'elles n'avaient jamais soulevé"

Précise face aux cages, Hermoso n'évolue pas dans un registre de 9 pure, rôle dévolu à Corral : "ici, elle joue enganche, en 10 meneuse de jeu". 

Quel positionnement pour la finale ?

Absente de l'Euro 2022 en raison d'une blessure contractée lors de la finale de la Ligue des Champions perdue par le Barça contre l'Olympique Lyonnais, Jenni Hermoso semblait en avoir terminé avec la Selección. La révolte des 15 l'a remise dans le jeu, mouvement qu'elle semble soutenir sans s'y impliquer pleinement. "C'est la conséquence d'une accumulation de situations, de comportements, de décisions, de tentatives ratées et d'épuisement pour essayer de faire entendre la voix du joueur qui ont généré des doutes internes qui ont érodé l'engagement commun de l'équipe", écrit-elle dans un communiqué. 

Sans Lucía García, Amaiur Sarriegi et Claudia Pina, Jorge Vilda a dû recomposer une large partie de son secteur offensif. La joueuse formée à l'Atlético en a profité. Son positionnement a varié. Il y a 4 ans en France, elle avait évolué en pointe, dans un registre où elle est peu mise en valeur. Certes, elle avait inscrit un doublé contre l'Afrique du Sud et égalisé en 1/8 de finale contre les États-Unis grâce à une bévue défensive américaine mais son rendement n'est pas en adéquation avec de championne d'Espagne, Pichichi de la Liga et son statut de meilleure joueuse espagnole pour le Guardian. 

Quatre ans plus tard, à 33 ans, elle inscrit de nouveau 3 buts, de nouveau un doublé en groupe contre une nation africaine (la Zambie a l'occasion de sa 100e sélection pour atteindre la barre des 50 réalisations avec la Roja) et de nouveau en 1/8 de finale, cette fois-ci contre la Suisse. C'est d'ailleurs contre les Helvètes puis contre les Pays-Bas qu'elle livre ses meilleur match, au milieu du terrain. Plus éloignée de la surface mais dans un rôle de créatrice et distributrice, elle fait parler sa technique et sa justesse. Le score est sans appel (5-1) d'abord, historique ensuite (2-1 a.p.) alors que les compositions de départ de Vilda à partir des matches à élimination directe ont marqué un tournant dans la compétition, avec une prise de contrôle quasiment sans partage de joueuses du Barça actuelles ou passées dont elle fait partie.

À la surprise générale succède une autre surprise avec le replacement en pointe d'Hermoso en pointe contre la Suède pour titulariser Alexia Putellas, excellente en prolongation contre les Bataves mais trop juste encore pour débuter une rencontre de cette importance. La double Ballon d'or sort avant l'heure de jeu, tandis qu'Hermoso a beaucoup couru en vain avant de retrouver du protagonisme par la suite. "Je suis une joueuse offensive qui joue dans les pieds, qui aime évoluer entre les lignes et faire la dernière passe pour offrir le but à une coéquipière, confiait-elle dans les colonnes du site ¡Furia Liga! en octobre 2018. J’aime influer sur le jeu de mon équipe quand elle en a besoin". C'est dans ce rôle qu'elle a donné sa meilleure version lors de cette Coupe du monde. 

Il y a 5 ans, alors qu'elle revenait à l'Atlético, elle constatait la réussite des catégories inférieures espagnoles, succès qui ne dément pas encore aujourd'hui : "c’est vrai que l’Espagne est dans une très belle dynamique, avec des joueuses jeunes et compétitives très tôt. Ça veut dire que ça travaille bien, qu’on prépare un futur qui s’annonce radieux". Avant de conclure : "il manque encore un titre avec la Selección Absoluta mais nous y travaillons". Il reste un match pour y parvenir. 

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