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JO 2024 de Paris : en coulisses, "Gagner en France", l'arme cachée des Bleus

Image d'illustration.
Image d'illustration.@lalibrebe
Dans l'ombre d'une organisation des JO de Paris qui peut générer certaines frictions entre les organisateurs et les fédérations, un petit groupe piloté par l'ancien gymnaste Yann Cucherat œuvre en coulisses comme médiateur, pour mettre les sportifs français dans les meilleures conditions.

On appelle cela les gains marginaux. A priori des détails qui, mis bout à bout, n'en sont plus vraiment, "et qui font basculer le fait d'avoir les JO à la maison comme un avantage et non l'inverse", résume Yann Cucherat, à la tête de ce dispositif baptisé "Gagner en France".

Car la France, 8e au classement des médailles lors des derniers JO de Tokyo, est attendue au tournant, quasi dans l'obligation de se caler sur cette règle tacite qui veut qu'une compétition organisée chez soi entraîne de meilleurs résultats. Le président de la République Emmanuel Macron lui-même a fixé l'objectif de finir parmi les cinq meilleures nations.

Dans l'histoire de l'olympisme, plusieurs pays ont fait basculer significativement le fait d'organiser les JO chez eux, comme la Grande-Bretagne en 2012 (3e avec 68 médailles) ou la Chine à Pékin en 2008 (1er avec 100 médailles), deux exemples marquants.

"Diplomates"

"Il faut arriver à faire pareil pour nous. Et 'Gagner en France' est essentiel pour cela", résume Ludovic Roye, le président de l'association des directeurs techniques nationaux français.

Travailler sur chaque détail, sur chaque sujet touchant aux sportifs, voilà la tâche assignée à ce projet né quelques semaines après la création de l'Agence nationale du sport (ANS) fin 2019, et qui a depuis pris une place majeure au sein de l'éco-système olympique français. "C'est le dispositif le plus important qui existe pour les athlètes et le sport français en vue des JO, ce qu'ils font est primordial", confesse une source proche du mouvement olympique français.

La luminosité des chambres des sportifs dans le village olympique, la température aussi, la qualité des matelas, la nutrition, les temps de déplacement entre les sites, les accréditations pour l'entourage des sportifs, les conditions d'entraînement...

Autant de sujets qui sont l'objet de négociations, de discussions "parfois âpres" selon cette source proche du mouvement olympique, dans lesquelles, lorsque cela coince, intervient "Gagner en France" pour régler le problème. "Ils servent souvent de tampons, de diplomates pour faire le lien entre le Comité d'organisation et les fédérations, et ils le font très bien jusqu'ici", résume cette source.

"Ce sont un peu les pompiers de service. On les appelle quand il y a un problème et ils s'en occupent", ajoute cette source. Concrètement, ils ont par exemple joué un rôle crucial récemment pour trouver une solution avec les plongeurs à 10 m, dont certains préparent les JO, privés de plongeoir en raison des travaux à la piscine Maurice Thorez de Montreuil. Des travaux étaient prévus pour fin septembre mais ont finalement été avancés à mars, précipitant un problème qui n'avait pas été anticipé.

"Très efficace"

Ce site est le seul en Ile-de-France à disposer d'un tel plongeoir. Et aucun plan B n'avait été pensé pour pallier ce problème. Résultat, après une semaine de discussions, et l'intervention de "Gagner en France", une issue a été trouvée, avec des stages plus longs, un exil en Allemagne et une prise en charge des surcoûts par l'ANS. "Yann a été super, c'est notamment grâce à son intervention que ça a été rapide", reconnaît le DTN de la fédération de natation Julien Issoulié.

Difficile d'ailleurs de trouver des interlocuteurs critiques sur le travail de cet ex-directeur de l'équipe de France masculine de gymnastique, passé par la politique comme adjoint à la mairie de Lyon de 2014 à 2020. "Franchement il est super, il est à sa place, il connaît parfaitement l'éco-système, ses besoins, et il est très efficace", résume une autre source proche des organisateurs des JO.

Ce travail d'interface avec les organisateurs, les DTN et les fédérations lui confère un rôle central, peut-être plus important que ce qui était prévu au départ. "Je suis content de voir que notre projet soit bien perçu, cela prouve qu'on fait bien notre travail", se satisfait en tout cas Yann Cucherat.

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