Jonathan Clauss, Marcelino pour mieux retrouver Didier Deschamps ?
Jonathan Clauss n'est pas fait pour une défense à 4 : voilà l'axiome de départ répété à l'envi par bon nombre d'observateurs et de supporters de l'Olympique de Marseille. Traduction : Pablo Longoria l'exfiltrera au mercato estival. Mauvaise pioche : non seulement l'ancien Lensois est resté mais, en plus, il tire son épingle du jeu comme latéral droit. Lui qui a essentiellement servi de piston dans un défense à trois apprend un rôle nouveau sous les ordres de Marcelino García Toral, un entraîneur aux antipodes d'Igor Tudor.
Un nouveau rôle en club pour revenir en Bleu
Pour Clauss, c'est un défi à relever. Car outre l'importance de conserver son apport offensif, il doit aussi mieux défendre. Et la carotte pour accélérer l'avancée de l'apprentissage est bleue comme le maillot de l'Equipe de France. Pour l'heure, ni Benjamin Pavard ni Jules Koundé n'ont convaincu au poste de latéral droit. Il existe donc une opportunité pour le revoir à Clairefontaine, voire à l'Euro en Allemagne.
Titulaire indiscutable, l'Alsacien a disputé toutes les minutes de la saison, aussi bien en Ligue des Champions qu'en Ligue 1. Auteur de 2 buts et 10 passes décisives en championnat (12 toutes compétitions confondues) dès sa première saison, il a démontré qu'il pouvait empiler les bonnes statistiques dans un club ultra-médiatisé, au point de pousser les portes de la sélection.
Or c'est en piston qu'il s'est affirmé. Et vu son rendement dans le camp adverse, les tâches défensives ont moins été son apanage. Avec Marcelino, il est "contraint" de regarder plus souvent derrière lui. Son positionnement et son rôle sont d'autant plus importants que Renan Lodi côté gauche a le même tropisme pour l'attaque. La quête de l'équilibre collectif si cher à son entraîneur ne peut tolérer des montées désynchronisées qui laisserait leurs coéquipiers au dépourvu en cas de contres.
Capable d'évoluer ailier droit, Clauss dispose d'une vraie opportunité au poste de latéral. Défensivement, depuis le début de saison, l'OM concède peu d'occasions mais encaisse beaucoup trop en comparaison. C'est un axe de progression travaillé pendant la trêve avec un groupe réduit. Le Strasbourgeois a pu refaire du jus pour aborder cette semaine sous haute tension, entre la réception de Toulouse, le début de la Ligue Europa contre l'Ajax et le déplacement à Paris dimanche prochain. Un triptyque à même de prouver l'évolution tactique de Clauss qui, à 30 ans passés, pourrait proposer une nouvelle facette. Pour le plus grand bonheur de l'OM... et des Bleus ?