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De façon incroyable, le BMX Racing masculin français n'avait jamais remporté la moindre médaille olympique depuis l'arrivée de ce sport au programme en 2008. Une hérésie, alors que les trois Français engagés, Joris Daudet (2011, 2016, 2024), Romain Mahieu (2023) et Sylvain André (2018) ont tous été champions du monde.
Mieux, ils ont totalement écrasé les séries et les demi-finales au préalable. Chacune des manches disputées sur le parcours de Saint-Quentin-en-Yvelines a été remportée par un Français. Et quand un Bleu terminait 2e, c'était derrière un autre Bleu. Ainsi, au moment de la finale, pas besoin de préciser les favoris.
Mais quelques éléments faisaient trembler. D'abord, le fait que la finale soit sur une manche sèche, avec les dangers que cela comporte, le BMX Racing étant une discipline assujettie aux chutes et sorties de route. Mais aussi - et peut-être surtout - se rappeler que ces trois Mousquetaires étaient déjà présents en finale à Tokyo, et aucun d'entre eux n'avait réussi à monter sur la boîte.
Mais pas cette fois. Dès le premier virage, les Bleus étaient trois aux avant-postes. Joris Daudet a pris la tête, agrandissant son avance à chaque virage, et derrière, Sylvain André avait déjà sécurisé la deuxième place. Romain Mahieu a dû se battre mais allait conserver la troisième et confirmer un triplé historique !
Et le sacre, enfin, de Joris Daudet. Malheureux à Tokyo, grande figure de la discipline, le vétéran touche enfin le Graal, le titre olympique après trois sacres mondiaux. Et un triplé inédit dans les temps récents aux JO d'été (le skicross l'avait fait aux JO d'hiver en 2014). Une représentation de la domination française dans une discipline spectaculaire, qui a payé des dividendes de qualité pendant ces Jeux Olympiques.
