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Lors des Jeux Olympiques de Tokyo, Luka Mkheidze était celui qui avait débloqué le compteur de médailles en allant chercher l'or chez les -60 kg. Trois ans plus tard, il a de nouveau endossé son costume de sauveur pour la première journée de compétition.
Directement qualifié en 8e de finale du fait de son statut de tête de série, il a commencé par un ippon sur le Mongol Ariunbold Enkhtaivan, soit rien de moins que le vice-champion du monde 2022. Un début en fanfare qu'il a confirmé en quart de finale contre Balabay Aghayev, s'imposant sur waza-ari après avoir dominé la rencontre.
En demi-finale, Salih Yildiz promettait une véritable opposition compliquée. Mais le Français avait l'avantage d'avoir remporté leur unique affrontement préalable. Néanmoins, le combat fut dur, allant jusqu'au Golden Score, alors qu'on pensait l'affaire mieux engagée quand le Turc avait rapidement pris deux pénalités. C'est finalement sur waza-ari que le Français terrassait son adversaire et s'ouvrait les portes de la finale.
Pour accéder à l'or, il devait se débarrasser d'une légende de la catégorie : Yeldos Smetov, double médaillé olympique, champion du monde en 2015, et à la recherche du seul titre manquant à son palmarès. Un défi à la hauteur d'une médaille d'or. Les deux judokas livraient un début de partie rythmé, mais la première pénalité était pour le Kazakh, qui manquait de marquer dans la foulée.
Petit à petit, cela devenait un combat d'attentistes, car l'ouverture ne se présentait pas. Smetov prenait alors une deuxième pénalité et se retrouvait au bord du gouffre. Mais il allait finalement scorer waza-ari et prendre les commandes à une minute de la fin. Luka Mkheidze jetait alors toutes ses forces dans la bataille, mais allait devoir se contenter de l'argent. Après le bronze de Tokyo, c'est une confirmation pour lui, mais il restera l'amertume de ne pas avoir décroché l'or à domicile.
